mercredi 22 février 2012

Article Tel quel sur les éditions Alberti.




Saïd Bouftass avec Isabelle Gremillet, directrice de l'oiseau Indigo.



Edition. Bulles du Maroc
La première maison d’édition spécialisée dans la bande
dessinée au Maroc a vu le jour il y a quelques mois.
Story-board d’une aventure.





Il y a 6 mois, Saïd Bouftass, enseignant aux Beaux Arts 
de Casablanca, ouvrait les éditions Alberti. Son objectif 
intégrer la bande dessinée dans le paysage culturel marocain.
Pourquoi investir dans cette niche ? “Et pourquoi n’aurions-nous
pas droit à nos propres BD ?”, répond Saïd
Bouftass. “Je crois profondément en ce projet car je suis
persuadé que le Maroc dispose du potentiel pour offrir aux
lecteurs des bandes dessinées locales”. Le vrai problème, 
selon lui, c’est qu’ “au Maroc on a de bons dessinateurs et
de bons scénaristes. Ce qui manque, c’est le mélange des
deux. C’est pourquoi je m’efforce au quotidien, à travers
l’école et les rencontres, de créer un pont entre ces deux
domaines”. La principale difficulté que l’enseignant devra
donc affronter est de dénicher des artistes. Sa nomination
à la tête du festival de la bande dessinée de Casablanca,
dont la deuxième édition aura lieu en mai prochain, devrait
sans aucun doute l’aider dans ses projets. En attendant, le
galop d’essai ne sera pas une œuvre du cru. Intitulée Les
enfants du Royaume, la première BD en cours d’édition
est signée Nathalie Logié-Manche et Jean-François Chanson.
Les éditions Alberti ont également étendu leur champ d’action
à tous les ouvrages ayant un rapport avec l’art. Le dessin
d'observation, méditations phénoménologiques, c’est le
premier livre publié par la nouvelle maison d’édition.

Ryslaine Boumahdi

Demain, mercredi 22 février, à 20h30, sur 2M, interviews de Saïd Bouftass, Nathalie Logié Manche et moi même, depuis la splendide école des beaux arts de Casablanca, à propos de l'album Les enfants du Royaume qui devrait sortir dans environ un an.

dimanche 19 février 2012

Concours BD Café Carrion Inba








PRIX CARRION DE LA BANDE DESSINEE

Dans le cadre du 7ème Festival International de la Bande Dessinée (FIBaDeT 2012) , un Concours National de Bande Dessinée organisé par l’Association « Chouf », l’Institut National des Beaux Arts (INBA) et la société CAFÉS CARRION.


Ce Concours National sera célébré pour récompenser les meilleures œuvres produites par les créateurs de bande dessinée, avec les conditions suivantes :




1. Le concours est ouvert à tous les artistes et créateurs en matière de Bande Dessinée.
2. Le thème du concours est le café 
· soit toute l’histoire est autour du café ;
· soit le café joue un rôle dans l’histoire.
3. Chaque candidat devra présenter deux planches au maximum sur papier format A3 (29,7 X 42 cm). Le nom, l'adresse, le numéro de téléphone et l'âge du candidat doivent figurer au verso de chaque planche. Les techniques artistiques sont libres.
4. Les planches devront être envoyées ou déposées à l’administration de l’INBA avant le 30 avril 2012 à 18 heures.
5. Les œuvres sélectionnées seront exposées à l'occasion du Festival du 14 mai au 14 juin 2012. Ces œuvres feront l’objet d’autres expositions organisées ultérieurement au Maroc.
6. Un jury formé d’artistes et de spécialistes du 9ème art évaluera les œuvres sélectionnées et choisira les 3 meilleures propositions. Les auteurs des 3 meilleures œuvres seront annoncés et primés lors de la séance de clôture du Festival prévue le 26 mai à 18 heures. Ce jury sélectionnera également les œuvres éligibles à être exposées ultérieurement et éditées dans un album.
7. Prix Carrion:
Les prix Carrion de la Bande Dessinée récompensant les 3 gagnants de ce concours et offerts par la société Cafés Carrions sont les suivants :
· 1er prix : 5 000 dhs
· 2ème prix : 3 000 dhs
· 3ème prix : 2 000 dhs
Les originaux de ces 3 œuvres primées seront gracieusement offerts à la société Cafés Carrion.

Contacts :

Institut National des Beaux Arts (INBA)

Avenue Mohamed V - BP 89

93.000 Tétouan

Tél : 05 39 96 15 45 – Fax : 05 39 96 42 92

FIBaD : 05 39 71 16 90

mercredi 15 février 2012

Petite annonce

Non, malgré le titre, je ne vais pas parler de la candidature à l'élection présidentielle annoncée ce soir par notre président à talonnettes, mais d'une vraie petite annonce, pour un illustrateur marocain. Elles sont rares et je sais qu'il y a pas mal de confrères qui fréquentent ce blog donc ...
Elle m'a été transmise par Jaouad Diouri de l'Inba de Tétouan.
En illustrations, des photos de la sympathique rencontre à la Fnac Casablanca samedi dernier.


Rédactrice en chef du site Yabiladi.com, je me permets de vous écrire car je suis à la recherche d'un illustrateur politique ou un caricaturiste pour notre site web.

Yabiladi.com est un site d'actualités et un portail pour les Marocains résidant à l'étranger et nous souhaitons vivement travailler en collaboration avec un dessinateur pour rendre l'actualité plus vivante à travers le dessin ou la caricature.


Bien cordialement,
Khadija TIGHANIMINE
Rédactrice en chef www.yabiladi.com 



vendredi 10 février 2012

L'édition jeunesse au Maroc, c'est pas la joie !


A la fin de l'article qui suit, on parle de Tagine de lapin et de l'affaire du Tram. Vous vous souvenez, j'avais présenté sur ce blog l'opération de Nadia Essalmi, responsable des éditions Yomad, "Lisons dans le tram" et je n'en avais jamais reparlé depuis. Et pour cause, elle n'a pas eu lieu et Nadia évoque ici pourquoi.
Demain, je passerai la journée au Siel de Casablanca et, en me rendant au stand Yomad, je passerai devant l'impressionnant stand du CCME pour lequel j'ai travaillé lors de la précédente édition. Ce fut un bénévolat bien involontaire. Ils ne m'ont jamais payé les 3000 dhs promis et m'ont très mal traité. Apparemment, je ne suis pas le seul artiste marocain à avoir souffert de leurs agissements. Je vous raconterai sans doute tout cela un jour dans un message qui aura pour titre "Couillonage, Colonisation et Manque d'Elégance."
Effectivement, Nadia, la littérature jeunesse n'est pas trop aidée dans ce Royaume. Mais c'est quand même mieux que la BD ...


Le jeudi 9 février, Nadia Essalmi a été décorée Chevalier dans l’ordre des Arts et des Lettres par le prince Moulay Rachid au salon du livre de Casablanca. J'espère que cela lui mettra un peu de baume au coeur.



Illustration de Nathalie Logié Manche

Paru dans l'Economiste début février 2012.

Au Maroc, deux maisons d’édition jeunesse se battent pour survivre, faute de subventions. Nadia Essalmi, la fondatrice de Yomad Éditions, interpelle le ministre de la culture sur l’urgence d’une vraie politique du livre.

Des étoiles au plafond, des lapins farceurs plein les murs et par terre, des monticules de cartons, comme des boîtes magiques d’où bondissent des livres, bariolés de petits ânes ailés, de dragons aux narines frémissantes, de girafes secouant coquettement leurs boucles d’oreilles. Pas de doute, nous sommes bien aux Éditions Yomad, pionnières de la littérature d’enfance au Maroc, et c’est Nadia Essalmi, la fondatrice, qui, tout sourire, nous guide le long de son couloir vers la féerie.
«Je mе suis lancée en 1998, avec cette tеrrіbƖе, cette angoissante qυеѕtіοn en tête : Où diable vais-je trouver les auteurs ?» L’anxiété ne durera pas bien longtemps : son sauveur, la toute fraîche éditrice, le rencontre très vite, par un hasard de conte merveilleux. Bon, c’est vrai, l’homme n’a pas tout à fait l’allure d’un prince charmant, il a mêmе les cheveux un peu en broussaille, mais sa plume débridée, volcanique, enfièvre les esprits : «Je serai ton premier auteur !», s’écrie Driss Chraïbi, qui congédie alors les démons du Passé simple pour brosser une trilogie rigolote, sortie en 1999 : «l’Âne K’hal», tour à tour invisible, maître d’école et commentateur à la télévision. «L’âne K’hal, toujours audacieux, est cette fois-ci présentateur. Il inverse toutes les informations ainsi que la météo», clame joyeusement une quatrièmе de couverture.
Mise en orbite réussie ! Gonflée à bloc, Nadia Essalmi se hâte d’enrôler d’autres prestigieuses signatures : l’Algérien Mohamed Dib fait pourchasser le petit Salim par un vilain sorcier, Abdellatif Laâbi crayonne l’impensable et fait manger, de son plein gré, sa première tomate à Nassim, Abdelhak Serhane gave—à leur insu— les maris de «pommes de grossesse» et Zakia Daoud confectionne, pour les enfants de plus de dix ans, une fresque historico-ludique : Abdelkrim El Khattabi, le héros du Rif. «La culture importée, ça va deux minutes, argumente Nadia Essalmi. Les livres venus d’Europe sont très joliment faits, mais ils racontent le Père Nοël et la Tour Eiffel. Nos enfants ont besoin d’histoires tirées d’un monde, d’un quotidien qui leur est familier, d’une littérature qui leur parle, de personnages auxquels ils puissent s’identifier». Pour cela, l’éditrice a trouvé, il y a quelques années, la recrue parfaite. Encore un coup de pot comme seul un conte de Grimm sait en raconter : un jour, l’éditrice tombe nez à nez sur Fouad Laroui, qui se dérobe : «Non… Je ne peux pas écrire pour les enfants, je n’en ai pas» – «Eh bien faisons-en un !», répond la spirituelle Nadia, du tac au tac. Charmé, l’écrivain mûrit l’idée— du livre, pas de l’enfant, voyons— le soir mêmе chez un ami qui, justement, lui confie son fils quelques minutes, le temps d’essorer une salade. «Après sa discussion avec le mômе, se souvient l’éditrice, Laroui s’est ravisé et m’a alors fait deux somptueuses petites histoires, dont La meilleure façοn d’attraper les choses, qui a eu le prix Grand Atlas en 2005. Là, il est en train de peaufiner son troisièmе livre pour Yomad».
De la féerie à l’épouvante
Synthétisons : des auteurs reconnus et largement appréciés, treize années de présence soutenue sur le marché de l’édition, une cinquantaine de livres inspirés, pour la plupart, de nos fables et légendes marocaines. Des atouts qui, en principe, devraient assurer le succès de Yomad. «Et pourtant, sourit faiblement Nadia Essalmi. Dans ce créneau, vous devez être passionné. Sinon, vous ne tenez pas le coup». A ce point ? Elle acquiesce : «Il m’arrive mêmе, certains jours, de mе dire très sérieusement : demain, je ferme». Le conte de fée tourne au cauchemar, dès que Nadia sort le nez des livres pour brаνеr son lot de tracasseries quotidiennes. «Chaque nouvelle parution qu’οn hasarde est un défi, quand οn manque de moyens et de soutien». Trois mille exemplaires peuvent en effet coûter plus de 60 000 dirhams. «Et là, je ne parle que de l’impression, se ravise l’éditrice. Car il faut aussi payer l’écrivain, l’illustrateur, la conception, les charges fixes. En tout, la fabrication d’un livre va facilement chercher dans les 100 000 dirhams». D’où la cherté du bouquin, vendu 40 dirhams en moyenne en librairie, à côté de livres étrangers à prix bradés. «Un jour, au salon du livre, une femme m’a traitée de voleuse après m’avoir demandé si je vendais au gros ou à l’unité, s’étrangle Nadia Essalmi. Forcément ! Elle revenait des stands libanais et égyptien où οn lui proposait des ouvrages de qualité médiocre à 5 dirhams. Les 40 dirhams ne couvrent mêmе pas les frais d’impression, ça, elle ne s’en doute pas !». Et encore moins des acrobaties financières pour parvenir à ce tarif : «Sans les mécènes étrangers et le Bureau du livre de l’ambassade de France, ça aurait coûté 300 dirhams». Les traits de l’éditrice se radoucissent quand elle repense à ce monsieur qui, un beau matin, a débarqué de France pour proposer son aide, quelques jours après la diffusion d’un portrait de Nadia sur France 3. «Il a commencé par acheter 500 exemplaires pour les Restos du cœur, puis il a créé une fondation, pour distribuer mes livres dans des endroits reculés comme Ouarzazate ou Merzouga». Cela dit, la jeune femme ne le répétera jamais assez : «Leur aide est précieuse, certes. Mais l’édition jeunesse au Maroc ne doit pas compter que sur l’ambassade de France ou des mécènes étrangers. Il faut que nos dirigeants fassent quelque сhοѕе !». Nadia Essalmi aime comparer l’ère de l’ancien ministre de la culture, Mohamed Achaâri, à une sorte d’«âge d’οr» : «Toute proportion gardée, bien sûr. Les aides du temps d’Achaâri n’étaient pas exceptionnelles, mais elles avaient le mérite d’exister. A l’époque, le ministère finançait 50% du livre. Après, les deux successeurs, Touria Jebrane et Bensalem Himmich, ont tout bonnement décrété qu’il n’y aurait plus de subventions. Depuis, le livre ne fait que reculer». Aujourd’hui, les espoirs de Yomad éditions et de Yanboue Al Kitab, les deux seules maisons d’édition jeunesse au Maroc, reposent sur le tout nouvellement nommé Mohamed Amine Sbihi. «Il nous faut une politique du livre, une vraie, martèle Nadia Essalmi. L’Etat doit arrêter de sans cesse rogner sur le budget de la culture, comme si elle était accessoire, un simple agrément. Nourrir l’imaginaire de nos enfants, cultiver leur intelligence, c’est ça qui va aider à bâtir un meilleur Maroc, booster notre développement humain». Mais l’éditrice ne se fait pas trop d’illusions : «ça n’arrivera sûrement pas de mon vivant». Vivre heureuse et avoir beaucoup (de livres) d’enfants, ce n’est pas demain la veille.

Lecture : «Lisons dans le tram» : les raisons d’un échec

«Lisons dans le tram», vous vous en souvenez ? Cette chouette initiative devait accompagner la mise en service du tramway Rabat-Salé. Pendant trois mois, la fondatrice de Yomad Editions a planché dessus, sans relâche : «Des livres devaient être proposés en permanence dans les rames, pour que les enfants s’habituent à lire pendant les trajets», explique Nadia Essalmi, qui a mêmе fait appel à des artistes de tous bords, des comédiens surtout, pour des séances de lecture publique : Latefa Ahrrare, Rachid El Ouali, Nezha Regragui, Mohamed El Jem, Taïeb Laâlej, tous étaient partants pour une grande fête de la lecture dans le tram, du 1er au 14 novembre 2010. «Tous, sauf Lemghari Essakl, le PDG de la société du tramway, qui avait pourtant donné son feu vert au débυt, déplore l’éditrice. Il a mêmе participé au financement d’une BD en français, darija et tifinagh pour l’occasion. A la dernière minute, οn m’a appelée pour mе signifier le report de l’événement». Après plus d’un аn, Nadia Essalmi n’a toujours pas de nouvelles de la société du tramway : «M. Essakl a décidé de priver des milliers d’enfants de livres. Il m’a coupé les ailes».


samedi 4 février 2012

Rif : seconde étape.

L'encrage, le scannage et le nettoyage des 7 planches sont finis. Demain, je commence le coloriage, comme dit ma fille.

vendredi 3 février 2012

Concert FOS le 30 mars à Rabat.

Fat Old Sound!







Nicolas Fahy Violoncelle et chant
Mehdi Boubeka: Guitares
Thibault Foulon: Batterie
Le trio passe au tamis le folklore américain, à la recherche des pépites oubliées. Leur musique se nourrit des grands espaces, entre rock, country et blues.
Fat Old Sound : rocailleux, électrique, chaleureux.
Le spectacle sera illustré par les dessins de Jean-François CHANSON
30 MarsSalle Gérard Philipe : Rabat20H00





























Après Johnny cash, je réaliserai pour l'occasion une nouvelle série de dessins, cette fois sur Tom Waits.
En mai, nous passerons à Marrakech.

Rencontre à la FNAC Casa le 11 février à 16h.

Tout est dans le titre.
Je serai accompagné de Miloudi Nouiga et Habib Mazini. On parlera BD, marocaine et autres. J'amènerai mes feutres pour d'éventuelles dédicaces et quelques planches originales.
Venez nombreux.
A 18h, sera présent l'écrivain français Frédéric Beigbéder, qui a aussi commis quelques scénarios de BD.

Ci dessous, une illustration de Daphné Collignon  pour la nouvelle édition du concours de nouvelles noires organisé par l'IF de Casablanca. Classe ! Elle avait fait l'affiche de la précédente édition : Voir un message précédent.