jeudi 29 mars 2012

Rencontre sur les auteurs africains en Europe à Paris, le 4 avril.

A l'occasion de la sortie du livre de mon ami Christophe Cassiau Haurie à l'Harmattan sur les dessinateurs africains en Europe, si vous êtes sur Paris le 4 avril ...
Christophe Ngalle Edimo a participé au collectif "Visions d'Afrique" et Robert Wazi des éditions Mandala devrait éditer " Sommets africains" avec ma nouvelle sur le Rif.
Si j'étais sur Paris à cette date, cela me ferait 3 raisons pour y aller...

mardi 27 mars 2012

Expo photos à ne pas manquer.

du 2 au 7 avril à l'Espace EAD :
2, avenue Moulay Youssef (juste au-dessus de la gare de Rabat-Ville).

vendredi 16 mars 2012

Foukroun, premiers extraits.

Les plus assidus de ce blog se souviennent sans doute d'une nouvelle pour enfants qui n'avait pas trouvé preneur. Cela parlait des tortues de la Maamora et de cette splendide forêt en péril, en général.
Finalement, cela va paraître mais sous la forme d'une petite BD de 20 pages au format carré 15 cm x 15 cm. Je suis scénariste et dessinateur. Ce sera aux éditions Alberti de ce cher Saïd Bouftass. La BD sera accompagnée d'un dossier d'une dizaine de pages sur la tortue marocaine Tortuga graeca et sur l'immense forêt de chênes lièges, allant de Kénitra à Rabat. Il sera rédigé par Hervé Fustoss, un sympathique collègue de SVT du lycée Descartes. Le titre : "Foukroun", tortue en darija. Cela devrait sortir pour le festival de BD de Casablanca en mai. Ci dessous les deux premières planches, sans la couleur et les textes. Je dois finir pour la mi-avril, cela va être chaud. Comme les tortues, la BD, ça va pas vite !

Tom Waits le 30 mars à Rabat

Pour vous donner envie (enfin, je l'espère) de venir au concert de FOS le mercredi 30 mars à l'IF de rabat, les premières illustrations du second et nouveau diaporama prévu. Comme pour le premier, ces images seront projetées sur un écran au dessus de la scène. Après Johnny Cash, Tom Waits.
A noter que le groupe sera en concert demain soir, samedi, au Big Bambou de Mohamédia, à l'occasion de la Saint Patrick. Hips !


jeudi 15 mars 2012

Salon du livre de Paris 2012

Je n'y serai pas mais mes livres si.
Les éditions Nouiga (avec M. Nouiga)et Yomad (avec N. Essalmi et L. Le Guen) se trouvent en X56, sur le stand du Maroc. Venez leur dire bonjour !

dimanche 11 mars 2012

Concours Festival BD Tétouan- Faber Castell.



Mort de Moebius-Giraud. Putain de Nagual !



C'est avec une grande tristesse que j'ai appris hier la mort de Jean Moeb Giraud. Cela marque pour moi la fin d'une époque, comme si ma jeunesse prenait définitivement fin.
J'ai encore en souvenir la première fois, gamin, où j'ai eu dans les mains un album de Blueberry puis quelques années ensuite, un album de l'incal ( Je n'ai fait le lien entre Giraud et Moebius que plus tard....)
Je l'ai suivi ensuite, croisant parfois sa route dans des festivals, obtenant une dédicace ou quelques mots. Dire que l'IF de Fès avait un moment envisagé de l'inviter pour son festival. Je crois que le côté "extraterrestre" de certains coins de la médina lui aurait plu....  J'aurais adoré passer quelques jours à ses côtés.
A chaque fois que je croise l'un de ses dessins, malgré les années, cela provoque toujours en moi une incroyable émotion.
Je lui ai rendu hommage dans le titre de ma première BD "Maroc fatal", allusion à son incroyable album Major fatal dont fait partie ma bible (mon coran ?) "Le garage hermétique". Dans la dernière nouvelle de mon album "Destins symétriques", dans la foule de la place Jamaa el fna, on peut reconnaître le major Grubert avec son casque colonial.
Je ne sais pas ce que Moebius va trouver après sa mort. Le néant ou autre chose. Peut-être, un des nombreux mondes qu'il a imaginé durant toutes ces années. Je l'espère pour lui.
Il me manque déjà.

vendredi 9 mars 2012

La traversée en darija.

On l'avait annoncé mais les choses étaient en suspens. C'est une commande de 1000 exemplaires de l'OIM pour les enfants des quartiers populaires des villes de Tanger et de Tétouan qui a relancé l'affaire. Il y aura bien une version darija de La traversée. Bientôt, dans toutes les librairies du Royaume. Voici la couv et la quatrième de page. Je ne me lasse pas de la couverture de Khaled Afif...

vendredi 2 mars 2012

Article Tel Quel sur le SIEL 2012 par Kenza Sefrioui.




















Le 18ème Salon international de l’édition et du livre de Casablanca vient
de refermer ses portes, après dix jours d’une opération commerciale dont
le gagnant n’est toujours pas le livre culturel.
Une foire, pas un salon. L’avis des professionnels est unanime, après les dix jours qui
ont réuni, sous la voûte du Grand Palais de l’Office des foires, un monde hétéroclite
dont le seul lien est de traiter de la chose imprimée dans ses multiples formes. La
18ème édition de ce qui demeure l’unique rendez-vous populaire du livre au Maroc
s’est déroulée sous le signe de la densité : 706 exposants, dont 267 directs, venus
de 44 pays, sans oublier les invités des participants : une trentaine pour l’Arabie
Saoudite, l’invité d’honneur, environ 25 pour la France, 300 sur le stand commun
au CCME, au CNDH, etc. C’est positif d’abord pour la ville de Casablanca, insiste
Aziz Alami, directeur général de l’OFEC (Office des Foires et Expositions de
Casablanca), qui exploite le lieu : “Environ 8000 nuitées d’hôtel, plus de 20 000
repas, les distractions en dehors du Salon… ça fait une animation économique.
Un exposant dépense 4 à 5 fois plus qu’un touriste normal”.
Un gros rendez-vous…
Les allées ne désemplissaient pas, surtout le second week-end. “60 à 70 000
visiteurs simultanément sur les lieux en pic d’affluence”, se félicite Rachid
Jebbouj, commissaire du SIEL. Au point que la concentration de visiteurs dans
les couloirs a failli déborder le dispositif de sécurité. Si tous saluent une
fréquentation plus importante cette année, Aziz Alami avance le chiffre de
200 000 visiteurs. “C’est le chiffre réel. Il y avait eu de la surenchère et les
chiffres n’avaient plus de sens”. L’OFEC, qui gère la billetterie, estime néanmoins
que l’opération est à peine rentable. D’abord parce que “seuls 15% des visiteurs
paient les 10 dirhams d’entrée. Les écoliers, étudiants et enseignants, qui paient
5 DH, représentent 85% des entrées. Et il y a des écoles, des associations et des
œuvres sociales accueillies gratuitement”. Au total, il estime les recettes liées
aux entrées à moins de 600 000 DH et considère la billetterie comme “symbolique”.
Les revenus de la location des stands sont, par contre, nettement moins
symboliques : 415 DH le mètre carré nu, 615  équipé, hors taxes. Pourtant,
 “c’est le Salon le moins cher, insiste Aziz Alami. On a ajouté cette année 15
DH sur le stand nu et 50 sur le stand équipé. C’est une somme symbolique, car
on a un partenariat avec le ministère de la Culture, et parce que le livre ne doit
souffrir d’aucun obstacle. La moyenne du prix de vente d’un Salon est de 1100 DH,
et peut monter jusqu’à 2000, pour des événements de 3-4 jours. Là on est sur dix
jours, d’où une mobilisation et des dépenses trois fois supérieures. Et 1700 m2
ont été accordés gratuitement à certains institutionnels”. Très peu sur les 20 000
m2 d’exposition. Aziz Alami avance un coût global du SIEL entre 8 et 9 millions de
DH. “Nous ne gagnons pas sur le SIEL. On essaie de rentrer dans nos frais : on
n’est pas un organisme de bienfaisance, mais commercial”.
…pour les gros groupes
C’est bien la logique commerciale qui saute aux yeux du visiteur. Dès qu’il franchit
le seuil de l’entrée principale, son regard est happé par les stands des grands
groupes. Sochepress, société d’édition mais surtout d’importation et de distribution
de presse et de livres, s’étale sur 378 m2. La Librairie Nationale, filiale du groupe
Hachette Livre (le 3ème éditeur mondial, appartenant au groupe Lagardère),
dispose de 504 m2 pour présenter des ouvrages importés : BD et livres jeunesse,
livres pratiques, dictionnaires, encyclopédies, livres parascolaires ou universitaires.
A côté de ces mastodontes, le livre culturel marocain est quasiment invisible :
Toubkal et Marsam ne disposent que de 27 m2 sur la même allée, La Croisée
des Chemins s’en sort avec 90 m2, et le Centre culturel arabe avec 135 m2.
Yomad, éditeur jeunesse dont la directrice, Nadia Essalmi, vient de recevoir le
Wissam du mérite, était exilé sur le côté, à l’entrée d’une salle de conférences,
“où les gens passent sans s’arrêter”. Quant à des éditeurs comme Senso Unico,
Sirocco ou Tarik éditions, ils se sont fait représenter par Sochepress, qui leur
a accordé quelques étagères.
Côté institutionnels, le stand du CNDH, du CCME, de l’Instance centrale
de prévention de la corruption (ICPC) et du Conseil de la concurrence (CC)
 qui ne sont pas éditeurs mais soutiennent l’édition à raison de dix titres par
an, a coûté 1,2 million de DH et s’étendait sur 432 m2, tandis que la
Bibliothèque nationale du royaume du Maroc ne disposait que de 36 m2, alors
qu’elle est le chef de file des bibliothèques, profession du reste essentielle à
l’économie du livre et quasiment absente du SIEL. Anas Laâssel, délégué pédagogique
à Sochepress, estime que “les éditeurs marocains devraient avoir un espace gratuit”.
Nadia Essalmi, qui doute de récupérer les 7200 DH qu’elle a dépensés pour ses
9 m2, plaide pour regrouper les petits éditeurs au centre car “le SIEL, ce n’est pas
seulement pour promouvoir les livres, mais pour faire connaître les éditeurs”.
Même s’ils doivent y laisser des sommes allant jusqu’à 100 000 DH, les exposants
marocains estiment qu’il s’agit d’un bon investissement. “C’est moins cher qu’une
campagne de presse”, pour Bassam Al Kurdi, du Centre culturel arabe, qui lance
à ce moment toutes ses nouveautés. Mais ils considèrent que le prix est élevé
vu la qualité des installations fournies (moquette, parking, toilettes
indescriptibles, etc.). Aziz Alami assure que le budget 2012 prévoit la réfection
des sols, de l’éclairage et des toilettes. C’est loin d’être un luxe pour un espace
qui accueille des manifestations de cette ampleur et engage l’image du Maroc.
…avec de gros défauts
Le SIEL a ressemblé, une fois de plus, à une braderie de livres. Au grand dam
des exposants qui ont fait l’effort d’amener 50% de nouveautés, comme l’exige 
le règlement intérieur. “Il y a des Egyptiens qui viennent balancer leurs invendus
à 5 ou 10 DH, s’emporte Bassam Al Kurdi. Il faut une commission pour vérifier
toutes les listes et un contrôle sur place. Et il faut aussi avoir le courage de dire
 ‘non, votre catalogue n’intéresse pas le Maroc’”. Des tares condensées sur le
très institutionnel stand de l’invité d’honneur : l’Arabie Saoudite qui, sur
594 m2, présentait des livres à la gloire du roi Abdallah, quelques publications
académiques et deux grandes maquettes des lieux saints. La pauvreté de ce
stand a scandalisé les professionnels. Nadia Essalmi s’emporte : “Depuis des
années qu’on va au Salon de Paris, on n’a jamais réussi à être invité d’honneur,
car la production marocaine n’est pas à la hauteur !”
Cette masse d’ouvrages institutionnels ou scolaires fait ressortir
l’extrême faiblesse de l’édition culturelle marocaine.  Moins de 1000 titres par
an, toutes langues confondues, contre 100 000 en Allemagne, 60 000 en France,
rappelle Bichr Bennani, directeur de Tarik éditions. “Si on les sépare, on aura un
souk avec 10 000 exposants de scolaires et un Salon avec 5 éditeurs”, ironise
Bassam Al Kurdi, qui déplore l’absence de nouveautés et de livres qui secouent.
Le Dernier combat du Captain Ni’mat, de Mohamed Leftah, qui a suscité une
polémique sur une censure insidieuse, n’était pas en rayons. Pour Bichr Bennani,
“depuis 18 ans, le SIEL n’a aidé en rien à faire avancer les ventes et la lecture.
Ces 8 millions de DH du ministère ne vont pas à la promotion du livre”. Pourtant,
Anne-Elisabeth Buxtorf, responsable du Bureau du Livre au Service de coopération
et d’action culturelle de l’ambassade de France, estime que ce rendez-vous, par
sa taille et son bilinguisme assumé, “a des atouts pour se positionner comme un
grand Salon international. Il pourrait être à la fois une rencontre professionnelle
et un rendez-vous adapté au grand public. Ce potentiel qui fait son originalité
est sous-exploité”. A condition de le professionnaliser en associant à son
organisation les gens du secteur. Pour l’intérêt du livre, des lecteurs et des citoyens.

Programme cigogne volubile Meknès 2012

Le site ne semblant pas marcher, voici le flyer que l'on peut trouver depuis peu à l'IF de Meknès.
Je ne suis pas invité cette année, les éditions Yomad étant représentées par Laurence Le Guen, je serai malgré tout présent sur place une bonne partie du festival...

Article Le matin sur le prochain festival BD de Casa du 17 au 20 mai et sur les éditions Alberti

● Première édition du Festival international de la bande dessinée, du 17 au 20 mai prochain à Casablanca, à l’initiative de l’École supérieure des beaux-arts et du service culturel de la ville.
● Le rendez-vous se veut une plateforme d’échanges autour du 9e art, encore trop méconnu au Maroc.

Des planches extraites du projet «Royaume d’enfants» dont la sortie est prévue en avril 2013.
Quatre jours de voyage à la découverte du monde de la bande dessinée au Maroc. C’est ce que propose l’École des beaux-arts de Casablanca en partenariat avec le service culturel de la ville. Des ateliers d’écriture, des tables rondes et des conférences seront animés par des professionnels du domaine. «Il est question de tracer un projet sérieux que nous suivrons de mai 2012 jusqu’à mai 2013, à travers des activités et des formations afin d’avoir, 12 mois plus tard, de vrais albums dignes de ce nom dans nos librairies et bibliothèques», déclare Said Bouftass, directeur de la 1re édition du Festival de la BD à Casablanca. Celui-ci ne manque pas de déplorer le fait que «la bande dessinée au Maroc est pratiquement inexistante, en dehors de quelques velléités de production, elle est totalement absente et c’est vraiment malheureux», a-t-il expliqué. Un art qui a pourtant le vent en poupe, car les potentialités ne manquent pas.

«Notre pays regorge de dessinateurs de talent, mais c’est cette conjugaison entre dessinateur et scénariste qui fait défaut». Ce festival a justement pour premier rôle de concilier entre les deux avec la grande complicité de l’École supérieure des beaux-arts de Casablanca. Pour ce faire, une extension géographique stratégique a été mise en place par les organisateurs. Le but étant de toucher un public vaste en proposant des expositions de bandes dessinées qui jalonneront plusieurs espaces de la ville.
Cette édition sera l’occasion de rendre hommage à un grand artiste marocain qui a beaucoup donné en tant que pédagogue et fervent défenseur de la BD. Il s’agit de Lehsen Bakhti. Il est aussi dessinateur de presse, caricaturiste et directeur artistique de ce festival.
L’événement donnera lieu à des expositions, des tables rondes et des conférences où le public aura la chance de redécouvrir son travail et son aventure.

Des invités nationaux et internationaux, représentant le monde de la BD, seront également présents pour animer cette fête de la BD. Isabelle Gremillet, directrice de l’Oiseau Indigo Diffusion (Arles), Driss Ksikes pour le sujet du dialogue et de l’écriture (dramaturgie), le scénariste et dessinateur Jean -François Chanson, l’artiste Nathalie Logié-Manche, pour n’en citer que quelques-uns, seront présents. Mohamed Beyoud (du FICAM, Festival international du cinéma d’animation à Meknès) abordera la question de l’écriture scénaristique dans le monde du dessin animé et de la bande dessinée. Seront également présents les dessinateurs de presse RIK (Bouidar Tarik) de l’Économiste et Slim d’Algérie. D’autres noms internationaux de la BD en France confirmeront leur présence dans les jours qui viennent, indiquent les organisateurs. Une initiative qui ne manquera pas de devenir un rendez-vous incontournable pour le débat et la création.

Question à : Said Bouftass, directeur  du Festival
«Une politique en dehors de l’art et de la culture est inconcevable»
Comment se situe ce festival par rapport à celui déjà existant à Meknès ?
Notre démarche, à travers ce Festival de la bande dessinée de Casablanca, est de provoquer un réel engouement pour la production de la bande dessinée dans notre pays. D’ailleurs, j’ai entamé une démarche universitaire et artistique dans ce domaine pour donner naissance à des formations professionnelles d’écriture spécialisées dans la BD et le dessin animé. Il faut savoir que les éditeurs ne manifestent pas un réel intérêt pour la bande dessinée, puisqu’il y a absence de réalisations et de projets dignes de ce nom. Le festival a pensé à apporter des solutions sérieuses à la création graphique et littéraire dans ce domaine. Pour cela, deux importants partenariats ont été mis en place. Ils concernent les éditions Alberti (seule maison spécialisée dans la BD et qui vient de voir le jour il y a 6 mois seulement) et l’imprimerie Beni Snassen à Rabat qui s’investissent toutes deux pour aider à réussir cet épanouissement tant attendu du 9e art.

Publié le : 26 Février 2012 - Afaf Sakhi, LE MATIN