dimanche 23 octobre 2011

Légendes de Casablanca : couverture et 4° de couverture.


Malgré sa modernité apparente, la ville de Casablanca regorge de légendes. Cinq d’entre elles vous sont racontées dans ce livre.
Sidi Bou Smara, l’homme qui parvint à faire revenir de l’eau dans la cité en trompant Satan. Sidi Belyout, l’homme qui avait la réputation de parler aux animaux. Sidi Allal El Kairouani, le riche marchand venu de Tunisie dont le bateau échoua sur les côtes casablancaises et donna son nom à la ville. Sidi Abderrahmane, le premier habitant de la petite île se situant au bout de la corniche. Son savoir était si immense qu'on lui attribuait de nombreux pouvoirs. Lalla Taja, quant à elle, sa beauté et sa générosité l'ont conduite à une mort tragique.
A chacun de ces personnages une légende et un monument qui lui sont consacrés dans cette ville attachante.

A paraître fin octobre aux éditions Yomad.
Les dessins de Yves Renda à l'intérieur sont aussi beaux que la couverture.
Copinage : Sortira au même moment chez le même éditeur le dernier livre de Laurence Le Guen dont voici la couverture :



samedi 22 octobre 2011

Interview Brahim Rais


Bande dessinée : Un Marocain en vedette au festival de la BD d’Alger

Le jeune artiste marocain, Brahim Raïs, a été l’un des invités d’honneur au quatrième Festival international de la bande dessinée d’Alger (Fibda), qui s’est achevé le 8 octobre.  En 2010, il a décroché le prix du meilleur projet au FIBDA. L’album Les passants, qui vient de paraître aux éditions Dalimen à Alger, est l’aboutissement de ce projet. Sur 74 pages, le bédéiste évoque le rêve réalité d’une attaque militaire sur une ville. Les soldats aux  yeux verts sont comme obnubilés par la violence. Armés jusqu’aux dents, accompagnés de chiens, ils s’attaquent à une ville. Les habitants paraissent comme des fantômes écrasés par la cruauté. Cela peut être le Kosovo, l’Irak ou la Somalie. Il n’y a pas de lieu. La guerre a-t-elle eu une frontière ? La touche de Brahim Raïs est particulière. L’auteur fait une confiance totale à son lecteur. Aussi, lui évite-t-il les mots, les bulles, les paroles….
Une bande dessinée qui ressemble à de la peinture à la limite du surréalisme-impressionisme, il n’y a pas de dialogue, des images sans paroles, pourquoi ce choix ?
Je voulais tenir un discours universel et évoquer la guerre moderne. Les images sont sans texte. La plupart du temps, je travaille de cette manière là, afin de m’adresser au plus grand nombre. Je pense que l’image suffit pour envoyer un message. Le lecteur n’aura qu’à imaginer les lieux et les paroles. En règle générale, je travaille sur le thème de la guerre. Pour dire non, non à la guerre…

-Vos personnages rappellent des fantômes avec des victimes presque désincarnées…

Beaucoup de personnes m’ont fait cette observation. On m’a également posé la question, mais je n’ai pas de réponse. J’ai fait exprès mais ne demandez pas plus !
-Les hélicoptères de cette armée, qui attaque la ville, ne sont-ils pas des Apaches américains, non ?
Oui, peut-être. L’Amérique exporte la guerre partout dans le monde. Dans mon album, il n’y pas de lieu précis. La technique que j’utilise est un mélange à partir de l’encre de Chine… Les passants  sont les guerriers qui passent et qui détruisent tout (…) En 2010, j’ai pris attache avec Mme Dalila Nadjem, commissaire du FIBDA. Elle a beaucoup aimé mon travail. Avant même de m’inviter à Alger, elle m’a dit que mon album sera édité. Cela m’a fait beaucoup plaisir. J’ai envoyé mes planches et l’album, Les passants, est sorti cette année.
-Comment êtes-vous venu à la BD ? Est-ce par passion ?
Par amour. Je fais de la peinture aussi. J’ai passé le concours de l’Ecole des beaux-arts de Tétouan, mais je ne suis pas allé au bout. Sincèrement, je n’aime pas l’étude académique de l’art. Je préfère la pratique, le travail personnel…
-L’album Les passants n’est pas votre premier travail ?
C’est mon premier album. Après l’Algérie, je vais peut-être l’éditer au Maroc, avec l’accord de mon éditeur. Je travaille actuellement sur un album collectif, avec l’association française Afrique Destinée, Thembi et Jetje, tisseuses de l’arc-en-ciel. Il sera publié par l’Harmattan. Nous sommes dix dessinateurs à participer à cet album (Batoule Alimam, Samuel Daina, Armella Leung, Simon Mbumbo, ndlr). Chacun de nous prend en charge un chapitre et une histoire qui se déroule en Afrique du Sud,  et chacun de nous utilise sa propre technique et met sa sensibilité artistique dans le traitement du sujet. Par ailleurs, je travaille actuellement aussi sur le thème de la Deuxième Guerre mondiale pour un autre album. Je vais présenter l’histoire de cette guerre à ma manière. Je fais ces albums pour dénoncer la guerre !
-Comment évolue la BD au Maroc ?
La BD marocaine est en phase de construction. L’Algérie est en avance. Ici, chaque année le FIBDA prend de l’ampleur. Au Maroc, il y a également un festival mais qui n’est pas assez développé.
Source : El watan

mercredi 19 octobre 2011

Je n'ai pas eu le Prix Grand Atlas : Ne pas en faire une montagne...


Encore bredouille sur ce coup.
Le prix jeunesse est revenu à Mehdi de Graincourt "Raconte moi Ibn Battouta" aux éditions Yambow Al Kitab, sorti en 2008.
40 000 dhs, ça m'aurait permis de demander un nouveau mi-temps l'année prochaine avec plus de sérénité !
Je pense que j'avais plus de chances avec Hicham et le djinn du noyer ou Le poisson d'or du Chellah, mais le SCAC, qui s'est occupé de la sélection, en a décidé autrement.
Comme vous le savez sans doute, Tajine de lapin était une commande de la société de Tramway de Rabat-Salé. On ne m'a laissé que deux mois pour le réaliser. Le scénario devait comporter de nombreuses informations sur l'utilisation par les jeunes du tramway et j'ai essayé de trouver un scénario malgré tout agréable. L'exercice ne fut pas facile. La BD faisait partie de la sélection sans doute  à cause des premières au Maroc que constituaient les versions Darija et Tifinagh.
Pas mal d'erreurs pour la présentation de Tajine de lapin dans la plaquette, où on parle de version arabe et non de version darija et on résume l'histoire par : "Librement inspiré de l'arrivée du Tramway à Rabat, la BD relate les aventures d'un jeune héros et d'un lapin." Le minimum aurait été que le rédacteur de cette note lise la BD, ce qui lui aurait coûté environ 20 mn de son temps.
Au final, une bonne soirée dans la superbe résidence de l'ambassade de France, entouré de très beaux tableaux dont un Majorelle. Cela m'a permis de saluer tout ceux que je connais dans le petit monde de l'édition marocaine.
I'll be back.

dimanche 9 octobre 2011

Gastroboy à Alger

De retour du Festival international de la BD d'Alger, où j'étais déjà passé en 2008, à la première édition.
Depuis, l'événement a encore grossi et s'est nettement amélioré : Tout est maintenant au même endroit, il y a beaucoup plus d'expositions et de conférences. Il manque encore deux ou trois choses, surtout une mise en valeur plus importante des auteurs renommés invités. Cette année : Slim, Schuiten, Munoz, Lax, Ferrandez, Peeters (Benoit et non Frederik), ...
Pas mal de belles rencontres avec des collègues venant de tous les coins du monde et avec des algériens.
Etienne Schreder, pilier du festival, a présenté un impressionnant collectif qu'il a coordonné, dont les auteurs sont de jeunes algériens très doués : "Monstres" chez Dalilem éditions. La BD algérienne est vraiment en train de renaître. Qu'attend le ministère de la culture marocain pour réagir ?
Comme la fois précédente, je me suis fait la réflexion qu'une coopération entre les éditeurs des pays du Maghreb pourrait être la solution. La plupart des publications en Algérie pourraient facilement intéresser les marocains, par exemple. Et inversement, si une BD marocaine existait...
Comme je le disais dans un message précédent, le Maroc y était bien représenté.
Ci dessous la photo après la remise des prix avec Brahim Rais, Omar Ennaciri (avec son prix du meilleur projet "Abîme" ) et moi même.

Pour ma part, je ne ramène rien, mise à part une grosse gastro.
On se rattrapera le 19 octobre lors de la remise du prix Grand Atlas (où je voyais plutôt Hicham mais bon...)
Inch'allah.

Le palmarès :

Catégorie meilleur Projet
Meilleur dessin : Hector Sono (Bénin) pour  Révolution, récompensé pour la qualité graphique de son travail.
Meilleur scénario : Siegfried Blaise Edibe (Cameroun) pour le Grand manitou.
Prix de l’humour : Aurélio (France) pour La vie, c’est mortel.
Meilleur projet : Omar Al-Naceri (Maroc) pour l’Abîme.

Catégorie meilleur Fanzine
Mention spéciale : Amazone (RDC).
Troisième prix : Kin Label (RDC).
Deuxième prix : Tuk-Tuk (Égypte).
Premier prix : la Bouche du monde (Brésil).

Catégorie meilleur album
Mention spécial du jury : les Fenêtres d’Eristom de Raphaël Drommelschlager (France).
Meilleur dessin : Lun Shu Yu (Taïwan).
Meilleur BD africaine : ex æquo le Retour au pays d’Alphonse de Madiba dit Daudet de Al mata/Christophe Ngalle Edimo (RDC/ Cameroun) et Oualou en Algérie de Gyps/Dahmani (Algérie).
Deuxième prix : Lomax de Frantz Duchazeau (France).
Premier prix : le Bleu est une couleur chaude de Julie Marron (France).

lundi 3 octobre 2011

Premiers croquis de Aïcha K.

Cette BD d'une vingtaine de pages parle des amours contrariés de jeunes d'Agoudal, incroyable village du haut Atlas. Aïcha Kandisha est de la partie. L'album devrait sortir prochainement au Maroc en versions française et arabe. Je suis au scénario et le dessinateur est le français Damien Cuvillier dont je vous conseille la visite du blog accessible ci contre: L'atelier du panda roux.
Des croquis que je trouve très, très prometteur.