dimanche 27 février 2011

Théophile-Jean Delaye

Hier, visite de l'exposition T.J. Delaye à la Bibliothèque Nationale de Rabat.
Le plus connu des français ayant peint et illustré le Maroc au début du vingtième siècle est Majorelle. Je ne connaissais pas Delaye et ce fut une bonne surprise. Les peintures et dessins de ce topographe sont d'une beauté et d'une justesse époustouflantes. Son traitement et ses choix ne peuvent être que de quelqu'un qui a profondément aimé le Maroc. Pour les amateurs de BD, il y a du Giraud dans ses peintures du Sud et du Schuiten dans ses croquis à l'encre.
A voir, si vous passez par Rabat.

jeudi 24 février 2011

Maghreb-bd, le site de la BD et du dessin de presse au Maghreb.

Si vous cherchez un renseignement sur la BD ou le dessin de presse au Maghreb, je vous conseille le site de mon ami Boualem Khlifi : www.maghreb-bd.org. De l'actualité mis régulièrement à jour, des dossiers et surtout une banque de données avec tous les albums BD parus en Algérie, Maroc et Tunisie. La liste des albums parus en Algérie est impressionnante, leur qualité est incroyable.

jeudi 17 février 2011

Ca fait réfléchir !

Article extrait du site du Monde...

Cela me rappelle que je suis aussi fonctionnaire français à l'étranger, professeur de Physique Chimie au lycée français de Rabat. Ce statut m'oblige donc à une certaine retenue, pas toujours compatible avec celui d'artiste publiant au Maroc et évoquant souvent les problèmes locaux. 

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Alors que la ministre des affaires étrangères Michèle Alliot-Marie est embourbée dans la polémique sur ses vacances en Tunisie, et que le premier ministre François Fillon l’a été pour les siennes en Egypte, une autre histoire mêlant fonctionnaires français et révolution égytienne est racontée par TéléramaCelle-ci concerne Alexandre (nom changé), un professeur français au Caire, qui a eu le malheur de manifester dans le centre-ville du Caire contre le régime Moubarak le 1er février en portant une pancarte avec le désormais célèbre slogan “Casse-toi, pauvre con”.
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“Du plus mauvais effet du point de vue du Quai d’Orsay”, note Télérama. Le ministère, qui a pu voir des clichés de la pancarte dans la presse, est furieux et décide de convoquer le professeur avant de procéder à son rapatriement à Paris, alors que sa famille restait en Egypte.
“Notre professeur expatrié a complètement oublié qu’il était un agent de l’Etat 24 h sur 24, sept jours sur sept, même pendant ses vacances forcées”, note un brin ironique l’hebdomadaire, en référence aux déclarations contradictoires de Mme Alliot-Marie. Mise en cause, celle avait défendu son droit à la vie privée, avant d’assurer qu’elle était ministre “24 heures sur 24, 365 jours par an”.
Alexandre “est menacé de rétrogradation“, et écope finalement d’un blâme. Il n’a pas souhaité réagir à l’article de Télérama. Le magazine croit savoir pourquoi.
“Selon des sources sur place, le ministère des affaires étrangères lui aurait demandé de se taire contre la promesse d’une sanction moins lourde et un retour en Egypte plus rapide”.

Scénario Jérôme K Jérôme Bloche.


Je suis fan depuis toujours d'une série : Jérôme K. Jérôme  Bloche de Dodier, aux éditions Dupuis. Je connais et apprécie cet auteur depuis très longtemps puisque dans ma lointaine jeunesse, j'étais abonné au journal Pistil, où Dodier a fait ses débuts. Je l'ai suivi ensuite.
Dernièrement, en relisant, comme tous les deux ans, l'intégrale des albums de la série, je me suis rendu compte qu'un de mes scénarios n'ayant pas encore trouvé preneur, pouvait être facilement adapté pour une aventure de Jérôme. Sortant de l'écriture des deux tomes de Chaka, le souverain sanguinaire qui a fondé la nation zoulou, j'avais besoin d'un peu de fraîcheur, je me suis lancé. J'ai trouvé très amusant cet exercice d'écrire un scénario avec des personnages existants déjà, avec un cahier des charges volumineux.
Je l'ai fait lire autour de moi et on m'a encouragé à le proposer à Dodier.
Ce dernier l'a gentiment refusé, avançant qu'un de ses plaisirs dans la BD, est l'écriture du scénario. Ce que je comprends parfaitement. Il m'a donné l'autorisation de la publier sur ce blog. Le voici donc :
Bonne lecture !


Jérome K. Jérome Bloche
Titre provisoire : Cauchemars à Marrakech

Planche 1 :
Case 1 : Grande case. Vue sur la façade de l’aéroport de Marrakech et son parking. Architecture moderne, on aperçoit un peu le quartier voisin, un bidonville. Des palmiers. On est en fin de matinée.
Case 2 : Jérôme et Babette viennent de récupérer leurs bagages. Babette dit : « Tu vois, Jérôme, tout s’est bien passé ! Tu n’avais pas à avoir peur ! » Jérôme répond : « Moi, peur !?! »
Babette a encore son costume d’hôtesse de l’air. Jérôme est en short et T-shirt.
Case 3 : Babette poursuit : « Souviens-toi, il  y a quelques années, ton aversion pour l’avion ! » Prenant Babette par l’épaule, Jérôme dit : « Faut dire que j’ai eu une hôtesse pour moi tout seul, qui m’a bien chouchouté ! »
Case 4 : Ils passent devant le comptoir de la douane. Babette dit : « C’est tellement gentil d’avoir accepté. Habituellement, quand je te propose de profiter d’une longue escale dans une ville étrangère pour la visiter avec moi, tu refuses ! » Elle ajoute : « Tu vas voir, ces cinq jours avec ma copine Asmaa vont très bien se passer. On va pouvoir se reposer et visiter ! »
Case 5 : Gros plan sur Jérôme qui dit : « Surtout visiter ! Que je n’ai pas lu tous les guides touristiques pour rien ! »
Case 6 : La porte automatique de sortie s’ouvre devant eux. Jérôme dit, à cet instant : « J’espère qu’ils ne nous ont pas oubliés ! »
Case 7 : Premier plan, Jérôme et Babette. La porte ouverte fait apparaitre Burhan et son épouse Yasmina qui attendent derrière une barrière. Tout le monde semble ravi. Vue sur l’immense hall de l’aéroport.

Planche 2:
Case 1 : Une vieille Mercedes avance sur la route reliant l’aéroport à  Marrakech. Sur le bord de la route, une mule tirant une carriole. Ensuite des champs et des palmiers. Puis les premiers contreforts des montagnes. Et au loin, les crêtes enneigées de l’Atlas. Un occupant  de la voiture dit : « Excusez nous ! Mon beau frère a fait des difficultés pour me prêter la voiture ! » Un autre occupant du véhicule s’écrie : « Burhan ! »
Case 2 : A l’intérieur de la voiture, Burhan est au volant. Jérôme est à ses côtés. Derrière, Yasmina et Babette. En colère, Yasmina dit à Burhan : « Mon frère n’y pouvait rien ! Il a été pris dans les embouteillages ! »
Case 3 : Gros plan sur Yasmina qui poursuit : « Tu ne viens pratiquement jamais avec moi voir ma famille ! Et quand tu es là, tu ne fais aucun effort ! »
Case 4 : Burhan, au volant, qui grommelle : « Si j’avais su, je serais resté dans mon épicerie ! » Derrière, sa femme fait un peu la tête.
Case 5 : Burhan a retrouvé le sourire et se tourne alors vers Jérôme. Il lui tape sur la cuisse en lui disant : «  Jérôme, mon ami, tu sais que c’est quand Yasmina m’a dit que tu serais là, que j’ai accepté exceptionnellement de l’accompagner ! » Jérôme semble étonné à ses côtés.
Case 6 : Gros plan sur Jérôme qui lui répond : « Ha bon ? Moi, c’est quand Babette m’a dit que tu serai là que j’ai accepté sa proposition ! »
Case 7 : Vu d’ensemble de la voiture devenue silencieuse. Premier plan, les deux hommes comprennent qu’ils se sont fait embobiner. Deuxième plan, Yasmina et Babette qui sourient de leur bon tour.
Case 8 : La voiture vue de l’arrière qui arrive dans la ville, une grande avenue bordée de grands palmiers. On voit un panneau avec un portrait géant du roi Mohammed VI. Burhan dit  « Allez, Babette, donne moi l’adresse de l’appartement que va te prêter ta copine pour le séjour ! »

Planche 3 :
Case 1 : Jérôme et Babette sont sur le trottoir dans le quartier moderne Guéliz de Marrakech. Ils font face à Burhan et Yasmina dans leur voiture. Burhan leur dit : « Installez vous ! On vient vous chercher en début d’après midi pour vous faire visiter la médina ! » Yasmina ajoute : « J’y suis née ! »
Case 3 : Jérôme regarde le luxueux immeuble face à eux. Il dit : « Hé bien, ta copine en a des moyens, pour une hôtesse de l’air ! » Babette répond : « L’appartement appartient en réalité à son père. Toute la famille est dans l’immobilier. Ils sont tous très riches sauf elle ! » «  J’ai hâte de revoir Asmaa ! C’était ma meilleure amie lorsque nous faisions nos études pour devenir hôtesse. » Au second plan, la voiture de Burhan s’éloigne.
Case 3 : Babette monte les escaliers en courant, suivie de Jérôme se coltinant avec difficultés tous les bagages.
Case 4 : La porte d’un appartement du troisième étage s’entrouvre, montrant le visage d’Asma ravie de voir Babette. Les filles s’écrient : « Asmaa ! » « Babette ! »
Case 5 : Vue sur un appartement luxueux. Alors que Jérôme, épuisé, arrive seulement dans le luxueux appartement, les deux jeunes femmes sont déjà en train de discuter. Dans un coin, un divan. Tout près, un ordinateur. Asmaa dit : « Je vous aurais bien installés dans la maison familiale mais ce soir, toute la famille est là. C’est l’anniversaire de la mort de ma mère et on a l’habitude de se réunir à cette occasion.  Plus aucune chambre de libre, alors j’ai pensé à cet appartement de mon père. »
Case 6 : Gros plan sur Asma qui regarde sa montre : «Mais il est midi passé ! Je vous invite dans un petit restaurant juste en bas ! ». Hors cadre : « Boum ! » (Epuisé, Jérôme vient de laisser tomber sur le sol les nombreux bagages.)
Case 7 : Alors que Jérôme, épuisé, vient de s’affaler sur le divan, juste à côtés des bagages, les jeunes femmes marchent vers la porte d’entrée. Babette lui dit : « On y va, Jérôme ? »
Case 8 : Dans le restaurant,  Asmaa poursuit sa discussion avec Babette alors que Jérôme mange un tajine. Elle dit : « Ce soir, je vous invite à une fantasia. Je viendrai vous prendre à l’appartement à 21 heures. D’ici là, je serai prise par ma famille. Demain, je pourrai m’occuper à fond de vous ! »
Case 9 : Jérôme prend alors la parole : « Regarde, Asmaa, la photo du meilleur employé du mois derrière nous. Ce gars me dit quelque chose ! » Au second plan, près de la caisse, la photo du roi comme dans tous les magasins du Royaume. Le roi M6 a un verre de thé à la main. Asmaa devient toute rouge, ainsi qu’un homme à une table proche.
Case 10 : Babette souffle à l’oreille de Jérôme : « Jérôme, tu ne sais pas qu’il y a une photo du roi dans tous les magasins du Maroc ? » Jérôme est estomaqué.

Planche 4 : Après midi.
Case 1 : Sur la place Jemaa El Fnaa, Jérôme pose avec un gnaoua. Babette le photographie sous le regard amusé de Yasmina et Burhan. Au second plan, le minaret de la Koutoubia.
Case 2 : Ils s’enfoncent dans la médina. Yasmina les guide. Un marchand dit à Jérôme : « Venez voir chez moi ! Plaisir des yeux ! »
Case 3 : Grande case. Jérôme, Babette, Yasmina et Burhan au milieu de la médersa Ben Youssef. Babette dit : « Quelle merveille ! »
Case 4 : Babette et Jérôme devant un thé à la menthe sur une terrasse. Burhan et Yasmina, eux discutent avec quelqu’un, sans doute de la famille de Yasmina. Vue sur les toits de la médina.
Case 5 : On retrouve Babette en train de discuter le prix d’une boite en thuya d’Essaouira. A ses côtés, Burhan et Yasmina discutent avec un vieux monsieur.
Case 6 : Babette demande à Burhan : « Mais où est passé Jérôme ! » L’air un peu gêné, il lui répond : « Heu, je viens de le voir rentrer dans ce magasin de lingerie là-bas. »
Case 7 : Babette marche d’un pas décidé vers le magasin en question.
Case 8 : Elle retrouve Jérôme effectivement dans un magasin de lingerie féminine. L’air un peu fâché, elle lui murmure : « Jérôme, je peux te demander ce que tu fais là ? » Jérôme amusé, lui répond : « Depuis l’incident au restaurant, je regarde le portrait du roi dans chaque magasin et j’ai remarqué que chaque photo avait une relation avec la spécialité de la boutique. Il boit un thé dans les bars, porte des lunettes chez les opticiens,... Je me demandais ce que cela pouvait donner dans ce type de magasin ! »

Planche 5 :
Case 1 : Grande case. Nuit. Une réception sous une tente caïdale, au milieu des palmiers, à l’extérieur d’un hôtel de luxe. Babette, en tenue de soirée, discute avec Asmaa. Dans l’assemblée, on retrouve toute la famille de Asmaa. Il y a son vieux père et ses cinq frères plus vieux qu’elle, les épouses et enfants de ces derniers. Jérôme, lui, déguste les spécialités d’un buffet en discutant avec l’un des frères d’Asmaa, Youssef.
Case 2 : Jérôme tout en se goinfrant, s’est rapproché de Babette. Asmaa, elle, s’éloigne pour accueillir un nouvel invité, à l’entrée de la tente. Il dit « Alors Babette, que raconte Asmaa ? Qui sont tous ces gens ? »
Case 3 : Gros plan sur Babette : « Déformation professionnelle, monsieur le détective ? » Elle poursuit : « Toute la famille d’Asmaa est exceptionnellement là ! Je les connais un peu puisque que lorsque nous étions étudiantes, je suis venue quelques fois la voir et je logeais dans la maison familiale ! »
Case 4 : Gros plan sur le vieux monsieur qui semble l’objet de toute les attentions. Il semble en mauvais point. Babette dit en voix off : «  Le vieux monsieur, c’est son père ! Monsieur Benjelloun ! Il a fait fortune dans l’immobilier et a perdu sa femme, il y a de nombreuses années. Il vit depuis, seul, dans la grande maison familiale, entouré d’une nuée de domestiques. »
Case 5 : Plan sur les trois frères les plus vieux qui discutent entre eux dans un coin. Ils ont une cinquantaine d’années. Voix off de Babette : « Eux, ce sont des grands frères d’Asmaa. Ils sont rangés du plus jeune au plus vieux. Fouad, Youssef, Ali et Abdellah. Ils ont repris les affaires florissantes du père. Ils habitent Marrakech avec leur épouse et leurs enfants, aussi présents. » Même ordre d’apparition des quatre frères sur l’image. Ils sont tous physiquement très différents les uns des autres.
Case 6 : Plan sur un frère à l’écart. Il a une quarantaine d’années et semble mal à l’aise. Babette poursuit : « Lui, c’est Othman ! Je ne le connais pas ! C’est le plus jeune des cinq frères, Asmaa étant la petite dernière. Il est célibataire et médecin à Tanger. Selon Asmaa, sa présence est exceptionnelle ! Elle ne l’avait pas revu ici depuis sa jeunesse. Il ne participe jamais aux réunions familiales ! » Elle ajoute « La mère d’Asmaa aimait beaucoup les fantasias et c’est devenu une habitude d’assister à ce type de spectacle à chaque anniversaire. »
Case 7 : Gros plan sur Babette : «  Il y a d’autres personnes que je ne connais pas. Sans doute des amis de la famille ! »
Case 8 : Une sirène retentit. Babette dit à Jérôme : « La fantasia va commencer ! » Jérôme dit : « Je te rejoins ! Je vais faire le plein de victuailles ! »

Planche 6:
Case 1 : Fantasia sur une esplanade de terre battue près de l’hôtel. Les cavaliers se mettent en mouvement sous le commandement du chef « Hadar l’khayle ! ». Vue de profil. Derrière une barrière entourant la place, beaucoup de public, essentiellement des clients étrangers de l’hôtel.
Case 2 : Légère contreplongée. Premier plan, vu d’arrière, les pattes de chevaux qui galopent dans un nuage de poussières. Deuxième plan, Babette et Jérôme sont installés sur une tribune et font face à la charge de la fantasia. Ils sont entourés des membres de la famille de Asmaa. Jérôme est installé à côté de Othman.
Case 3 : Arrivés à quelques mètres de la tribune, sous l’injonction des cavaliers, les chevaux  se cabrent et des coups de feu retentissent dans un assourdissant vacarme.
Case 4 : Vu de face, Othman semble très angoissé, les yeux dans le vague. A ses côtés, Babette et Jérôme. A cet instant, Babette passe affectueusement la main dans les cheveux d’un gamin assis devant eux. Elle demande à Jérôme : « Il est mignon, non ? Ca ne te donne pas envie d’en avoir un ? »
Case 5 : Un portable sonne dans la poche d’Othman. A ses côtés, Jérôme répond : « C’est sûr que cela atténue un peu l’effet contraceptif des enfants insupportables à côté de moi durant le voyage dans l’avion ! »
Case 6 : Othman s’est levé pour monter vers le haut de la tribune. Il dit à son interlocuteur : « Excuse moi, je n’entends pas très bien ! Je m’éloigne un peu ! »
Case 7 : Une nouvelle charge est lancée. Premier plan, les cavaliers vus de l’arrière. Deuxième plan, la tribune au sommet de laquelle téléphone Othman. Il est seul au milieu des trois dernières rangées.
Case 8 : Vu de l’arrière de Jérôme qui semble être surpris par quelque chose hors cadre sur sa gauche. Au même instant, devant la tribune, les chevaux se cabrent et les fusils à poudre résonnent.
Case 9 : Othman est touché par un projectile en pleine tête.

Planche 7:
Case 1 : Othman s’écroule sur une femme proche, aspergée de sang, qui hurle.
Case 2 : Grande case. Vue sur la tribune. Alors que la famille d’Asmaa, paniquée entoure le corps sans vie d’Othman, Jérôme dit à Babette en s’éloignant : « Lors des détonations, je suis sûr d’avoir vu comme un coup de feu partir de derrière le mur là-bas ! Je reviens ! »
Case 3 : Jérôme remonte à contre sens la foule qui s’approche du drame.
Case 4 : Il arrive derrière le mur en question. A proximité, se trouve un palmier plongé dans l’ombre d’un mur de l’hôtel proche au sommet duquel se trouve des projecteurs qui éclairent l’esplanade pour la fantasia. Présence de fenêtres dans ce mur.
Case 5 : Il fait une inspection minutieuse du mur et de ses alentours.
Case 6 : Il retourne vers la tribune où la police, déjà présente, fait reculer les badauds.
Case 7 : Jérôme rejoint Babette qui, à cet instant, console sa copine Asmaa. Il lui dit : « Je n’ai rien trouvé, j’ai dû rêver ! »
Case 8 : En légère plongée. Premier plan, en silhouette, un homme redescend du sommet du palmier vers le mur. Il porte un drôle d’accoutrement  (On découvrira par la suite que c’est celle des charmeurs de serpents) et une pétoire identique à celle des cavaliers de la fantasia. Deuxième plan, l’arrière du mur. Troisième plan, l’esplanade et la tribune avec le drame. On y retrouve Babette essayant de réconforter Asmaa, écroulée, et Jérôme s’approchant d’un policier.

Planche 8:
Case 1 : On retrouve Babette sur le divan de l’appartement. Ses joues sont zébrées de coulées de larmes. A cet instant, Jérôme rentre dans l’appartement en disant : « Quelle soirée ! »
Case 2 : Babette tourne sa tête vers Jérôme et lui demande : « Alors ? Quelles sont les dernières nouvelles ? »
Case 3 : Jérôme s’assoit à ses côtés et lui dit : « Ils m’ont interrogés trois fois de suite à propos de ce coup de feu que j’aurais vu partir de derrière le mur ! Ils n’ont trouvé aucun indice. Je ne suis plus si sûr de ce que j’ai vu ! Un reflet des coups de feu des cavaliers sur les vitres d’une fenêtre, sans doute ! »
Case 4 : Babette demande : « La police privilégie plutôt quelle piste ? » Jérôme répond : « J’ai sympathisé avec le commissaire chargé de l’affaire. Selon lui, un cavalier a surement placé par mégarde une vraie balle à la place d’une balle à blanc dans son fusil ! Une douille a été retrouvée sur le sol, à l’endroit des coups de feu ! L’identité du cavalier n’a toujours pas été découverte ! »
Case 5 : Babette se prend la tête entre les mains en disant : « Pauvre Asmaa ! Othman et elle, étaient très liés dans leur jeunesse. »
Case 6 : Jérôme s’est levé en disant : « Juste avant la fantasia, j’ai sympathisé avec Youssef, l’un des frères d’Asmaa. Il est propriétaire d’un terrain de golf. Il nous avait invité à faire un parcours demain matin. La décence veut que nous n’y allions pas ! »
Case 7 : Jérôme aide Babette à se diriger vers la chambre : « Viens, ma chérie, allons essayer de dormir ! »

Planche 9 :
Case 1 : Premier plan, un trou de golf avec son drapeau au milieu d’un green soigneusement tondu. Deuxième plan, une maison « club house » d’où s’échappe : « Mes condoléances, monsieur Youssef ! » Au fond, entre des palmiers, on entraperçoit les crêtes enneigées de l’Atlas.
Case 2 : A la réception du golf, Youssef répond à son réceptionniste : « Merci, Mouloud ! Même si cela ne se fait pas trop après un décès dans la famille, j’en ai trop besoin. Ce parcours en solitaire et à la fraiche me fera le plus grand bien ! Que personne ne me dérange ! » L’autre répond : « D’accord, sidi ! »
Case 2 : Youssef avance avec son caddie vers le départ du parcours.
Case 3 : Il tape dans la balle d’une manière très académique.
Case 4 : Il s’approche de sa balle qui a atterri à moins d’une dizaine de centimètres du trou. Premier plan, la balle ; deuxième plan, l’homme.
Case 5 : Gros plan sur le club qui pousse la balle dans le trou.
Case 6 : Depuis l’intérieur d’un bosquet à proximité, on voit l’homme s’abaisser pour ramasser la balle  dans le trou. En silhouette dans le bosquet, on reconnait le tireur de la fantasia, de nouveau en silhouette, qui l’observe.
Case 7 : Vu en contre plongée. En gros plan, l’homme qui hurle. On devine que sa main est dans le trou.
Case 8 : Vu en plongée sur la main inerte de l’homme et un scorpion très venimeux à côté du trou.

Planche 10 :
Case 1 : Grande case. Vue en plongée sur la maison familiale d’Asma. Une grande maison luxueuse de trois étages de Guéliz, avec piscine… Asma fume sur un des balcons du premier étage, pensive. Sous elle, après un mur imposant, la rue déserte avec une vieille fiat Uno.
Case 2 : Gros plan une pilule de médicament dans le creux d’une main d’homme.
Case 3 : Fouad, un des frères d’Asmaa avale la pilule. Hors cadre, quelqu’un dit : « Hum ! ». Il se trouve dans un salon luxueux, tout près d’un téléphone.
Case 4 : Fouad se tourne vers Asmaa qui le regarde depuis le balcon. Elle lui dit : « Fouad, toujours tes problèmes de cœur ? » Il lui répond : « Mon docteur m’a demandé la semaine dernière d’éviter toute émotion trop violente ! Avec ce qui s’est passé hier soir, je suis servi ! ». Juste à côté de lui, un téléphone.
Case 5 : Le téléphone sonne.
Case 6 : Fouad a décroché. Il blanchit en écoutant le message. Il dit : « Non, ce n’est pas possible ! » Il se tient le cœur. A ses côtés, Asmaa s’inquiète.
Case 7 : Elle dit à son frère, blanc, qui vient de reposer le combiné : « Que se passe-t-il, Fouad ? »
Case 8 : Il répond : « Youssef vient de mourir ! Il s’est fait piquer par un scorpion en faisant un parcours de golf. Il est mort dans l’ambulance ! Il était allergique, tu te souviens ? »

Planche 11 :
Case 1 : Le frère et la sœur s’étreignent, en larmes. Elle dit : « Ca va aller, ton cœur ? » Elle ajoute : « Repose-toi ! Je vais aller avertir papa et nos deux frères dans leur chambre ! »
Case 2 : Premier plan, à droite : Fouad qui s’est assis dans un fauteuil et qui se remet avec difficultés de l’épreuve. Deuxième plan : Asmaa qui sort de la salle. Le téléphone portable de Fouad retentit soudain dans sa poche.
Case 3 : Son interlocuteur lui dit : « Monsieur Fouad, il faut vite que vous veniez sur le chantier ! Il vient d’y avoir un grave accident. Il y a un mort ! » Il répond : « J’… J’arrive ! »
Case 4 : Fouad, paniqué,  sort de la maison familiale située dans un quartier résidentiel huppé de Marrakech. Il est sur le trottoir et s’oriente vers une vieille fiat Uno garée là. La rue est déserte. Au premier plan, on retrouve notre tueur qui joue avec son portable en regardant Fouad déboucher de la maison. On distingue cette fois son visage et ses vêtements.
Case 5 : Fouad monte dans la petite voiture.
Case 6 : Une fois assis devant le volant, il approche sa main du vide poche. Le lecteur voit que les clés ne sont pas présentes dans la serrure du véhicule.
Case 7 : Lorsqu’il l’ouvre, un naja furieux surgit soudain du vide poche ouvert. Premier plan, vu de dos, Fouad est horrifié. On devine les clés dans le vide poche, à côté du serpent.

Planche 12
Case 1 : Le père de Asmaa qui accuse le coup en apprenant la nouvelle de la bouche de sa fille.
Case 2 : Plan plus large sur la chambre du vieillard. L’homme visiblement touché, dit à sa fille : « Quelle horrible nouvelle ! Laisse moi, ma fille ! J’ai des choses importantes à régler et j’arrive ! »
Case 3 : Elle quitte la chambre en laissant la porte entrouverte. Elle est bouleversée.
Case 4 : Alors qu’elle s’éloigne dans le couloir, elle réalise : « Que voulait-il dire par « J’ai des choses importantes à faire » ? Il ne veut tout de même pas se … »
Case 5 : Inquiète, Asmaa revient sur ses pas vers la porte entrouverte pour écouter.
Case 6 : Dans sa chambre, son père est au téléphone et dit : « Grand maitre aïssaoua, je vous en supplie, il faut m’exorciser d’urgence ! »
Case 7 : Elle remonte le même couloir, l’air perplexe.
Case  8 : Elle s’approche alors de la fenêtre en pensant : « Qu’est ce qui se passe dehors ? C’est quoi ce rassemblement autour de la voiture de Fouad ? »
Case 9 : Vue depuis la fenêtre. Dans la rue, devant la maison, des badauds se sont rassemblés autour de la voiture de Fouad. On voit la main crispée de la jeune femme, elle a compris.

Planche 13 :
Case 1 : Grande case sur toute la longueur. Dans un coin, des ambulanciers emportent le corps de Fouad sur un brancard. Des policiers inspectent la voiture. Un cordon de sécurité a été placé autour de la scène. Derrière la barrière, des badauds. Les deux derniers frères survivants sont là, l’un des deux est interrogé par un inspecteur. Au premier plan, Asmaa, les joues zébrées de larmes,  regarde son portable en disant : « Zut ! Plus d’unités ! »
Case 2 : Asmaa se dirige vers une téléboutique, en rangeant son portable dans une poche.
Case 3 : Dans la cabine de la boutique, Asmaa dit : « Babette, c’est moi ! »
Case 4 : Gros plan sur le visage en larmes d’Asmaa qui poursuit : « Mon frère Youssef a trouvé la mort ce matin dans son golf et il …  il y a vingt minutes, on a trouvé mon frère Fouad dans sa voiture devant la maison familiale, terrassé par une crise cardiaque. Pourtant, je l’avais vu prendre ses médicaments, peu de temps auparavant. »
Case 5 : Gros plan sur la jeune femme. Elle poursuit : « Le commissaire chargé des enquêtes vient de me dire que les trois morts étaient probablement accidentelles. La loi des séries. Lors du décès d’Othman, j’ai cru comprendre que ton ami Jérôme avait vu un tireur. » 
Case 6 : Gros plan de la jeune femme, angoissée. Elle poursuit : «  Moi non plus, je ne crois pas à la coïncidence de trois morts accidentelles de suite ! »  « Je commence à soupçonner des proches, tu imagines ! »
Case 7 : Elle poursuit : « Tu ne m’avais pas dit que ton ami était détective ? » « J’attends votre coup de fil ! J’espère qu’il acceptera. » On découvre qu’un homme est présent dans la cabine à côté de la sienne et qu’il lui tourne le dos.
Case 8 : Alors qu’elle sort de la cabine, le lecteur reconnaît le tueur dans la cabine d’à côté qui a sans doute entendu toute la conversation.

Planche 14: Matin
Case 1 : Babette et Jérôme sont sur le divan de l’appartement. Ils discutent. Babette dit : « A mon avis, le coupable est l’un des deux frères survivants. Il doit avoir un besoin urgent d’argent. Le jeu, une mauvaise affaire, des dettes …  » Jérôme poursuit : « La santé du père Benjelloun semble très mauvaise et les trois décès l’ont beaucoup affecté ! C’est lui qui est indirectement visé ! » 
Case 2 : Jérôme lui dit : « Je vois que tu n’envisages pas que Asmaa soit la coupable ! Je sais qu’en cas de décès de son père, d’après le droit marocain, elle ne récupérera qu’une demie part mais quelle part ! » Babette, vexée, répond : « Ne dis pas de bêtises ! Elle ne t’aurait pas embauché ! Je suis sûre que malgré sa demi-part, elle est aussi en danger ! » Par la baie vitrée, on voit toute la ville moderne.
Case 3 : Jérôme poursuit : « Selon toi, que vient faire un exorcisme Aïssaoua dans cette affaire ? J’ai lu deux ou trois truc sur eux dans mes guides mais pas plus.»
Cases 4 : Babette se lève : « Effectivement, une petite recherche internet s’impose. »
Case 5 à 7 : A quelques pas du divan, devant son écran, Babette lit à Jérôme quelques passages des articles trouvés sur Internet. Informations générales sur la confrérie. Elle indique au passage les différentes croyances qui circulent au Maroc sur cette confrérie et le fait que les charmeurs de serpents sont souvent des Aïssaouas.
Case 8 : On frappe soudain à la porte de l’étage.

Planche 15:
Case 1 : Jérôme ouvre la porte et tombe sur Burhan.
Case 2 : En entrant dans l’appartement, il dit : « J’étais dans le coin en voiture quand j’ai entendu à la radio la nouvelle de la mort du frère d’Asmaa à la Fantasia ! » Jérôme dit : « Et tu n’es pas encore au courant pour les deniers événements ! »
Case 3 : Burhan regarde autour de lui et s’exclame : «  Hé bien, dis donc ! Vous ne vous embêtez pas, les Bloche ! » « Nous, on est à dix, dans une vieil appartement de 70 m2, dans un quartier pourri en périphérie de la ville. »
Case 4 : Il poursuit : « Mon beau-frère continue de me taper sur les nerfs ! Heureusement, ils sont tous partis voir de la famille au bled pour deux jours et m’ont laissé ici, avec la voiture.
Officiellement, je suis souffrant. »
Case 5 : Voyant Babette et jérôme abattus sur le divan, il dit « Allez, je vais vous remonter le moral, en vous faisant le guide ! » « Jérôme, tu me raconteras tout en chemin ! Direction les jardins de la Menara ! »
Case 6 : Gros plan sur Jérôme : « J’envisageais d’aller faire un tour à l’enterrement des trois frères qui a lieu dans une heure ! Je ne suis pas sûr que cela peut nous aider dans l’enquête ! Direction les jardins de la menara ! »
Case 7 : Vue sur le bassin de la Menara entouré de l’oliveraie, sur fond de crêtes enneigées de l’Atlas
Case 8 : Ils marchent dans une allée bordée d’oliviers. Le téléphone portable de Babette sonne soudain.
Case 9 : Babette sort le téléphone de sa poche et dit : « C’est Asmaa ! A cette heure, l’enterrement des trois frères doit être terminée ! »
Case 10 : Babette repose le téléphone et dit « Jérôme, un inconnu vient de lui téléphoner. Il veut la rencontrer avec nous deux, ce soir, vers minuit. Il affirme connaître l’identité du meurtrier et de son commanditaire ! »

Planche 16 :
Case 1 : Toutes lumières éteintes, la voiture de Burhan attend dans l’ombre d’un arbre. « Qu’est ce qu’elle fait ? » « Je sais bien qu’il n’y a pas de gardien dans cette rue mais tout de même ! »
Case 2 : Vu de l’intérieur de la voiture avec Jérôme, Babette et Burhan au volant. Ce dernier dit : « On va être en retard au rendez-vous ! » Au second plan, devant eux, la maison familiale d’Asmaa.
Case 3 : Asmaa sort discrètement par une petite porte dans le mur.
Case 4 : Grande case. La voiture s’éloigne sans allumer ses éclairages. A l’intérieur, Asmaa dit : « Excusez-moi ! Il a fallu attendre que tout le monde se couche ! » De l’autre côté de la case, les portes automatiques du garage s’ouvrent.
Case 5 : Une berline sort, toutes lumières éteintes.
Case 6 : Vu à l’intérieur. A l’arrière, le père Benjelloun et son chauffeur, un homme très costaud.
Case 7 : La voiture s’enfonce dans la nuit.

Planche 17 :

Sous le regard impassible de son chauffeur, Monsieur Benjelloun subit un spectaculaire désenvoutement aïssaoua. Et cela sur plusieurs cases très graphiques et impressionnantes. A la fin de la cérémonie, alors que Benjelloun refait surface, le grand maître lui affirme : « Normalement, avec cela, Monsieur Benjelloun, l’envoutement que vous subissiez a disparu ! »

Planche 18:
Case 1 : On retrouve Babette, Jérôme et Asmaa qui marchent dans une ruelle déserte de la vieille ville. Il fait nuit et Burhan n’est pas là.
Case 2 : Gros plan sur Asmaa, qui regarde les alentours en frissonnant : « Ce coin de la médina est quasiment abandonné. Toutes les maisons sont en ruine. Je me demande si on a bien fait d’accepter ce rendez-vous ! »
Case 3 : Ils devinent bientôt la présence d’un homme sous un vieux lampadaire. L’homme est couvert d’une cape et on ne voit pas son visage.
Case 4 : Gros plan sur la main droite de Jérôme qui photographie discrètement l’inconnu avec son portable.
Case 4 : A leur approche, l’homme dit : « Mon maitre vous attend dans cette maison ! Veuillez me suivre ! »
Case 5 : Ils le suivent dans le couloir sombre d’une maison. Ouvrant la marche, l’homme tient une lampe torche. Jérôme ferme la marche, on devine qu’il utilise discrètement son portable.
Case 6 : Au fond du couloir, on distingue l’entrée d’une pièce éclairée. L’homme les invite de la main à le suivre. Il dit : « Venez, mon maitre vous attend ! »
Case 7 : L’homme tient la porte de la pièce et invite de la main les trois à le dépasser et à entrer dans la pièce. Il dit : « Après vous ! »
Case 8 : Il referme soudain la porte derrière eux, en les enfermant.

Planche 19:
Case 1 : Jérôme essaie de rouvrir la porte en forçant la poignée mais en vain. Il hurle : « On s’est fait piéger ! » La pièce en question est éclairée par trois bougies sur le sol en terre. Au centre, ce dernier a curieusement  la forme d’un cratère aplati. Les deux jeunes femmes semblent désemparées.
Case 2 : Paniquée, Asma dit : « Il faut avertir Burhan qui nous attend dans la voiture ! Qu’il vienne nous délivrer ! » De son côté, Asmaa dit : « Il faut enfoncer la porte » Jérôme leur répond : « Inutile ! Regardez, les murs sont en terre et le plafond tient miraculeusement. En plus, les piliers porteurs semblent avoir été fragilisé exprès. »
Case 3 : Jérôme dit : « Si je tente d’enfoncer la porte, je risque de tout faire tomber. Il est trop tard pour Burhan ! Il faut vite trouver autre chose car je pense que notre homme va bientôt tout faire s’écrouler sur nous ! »
Case 4 : Dans une salle proche, l’homme à la cape a relevé sa capuche. On reconnaît le tueur.
Avec sa lampe, il éclaire la base d’une poutre verticale en bois au centre de la pièce. Derrière lui, une ouverture donne sur l’extérieur, une cour éclairée par la lune. La poutre semble fragilisée et a été partiellement taillée, sans doute avec une hache par le tueur.
Case 5 : Plan sur une corde qui est attachée autour de la poutre. Il attrape l’autre bout de la corde.
Case 6 : En déroulant la corde, il s’éloigne de la poutre en direction de l’ouverture.
Case 7 : On retrouve nos trois malheureux enfermés dans la pièce, occupés à réfléchir. L’angoisse se lit sur leurs visages. Dans un coin, de vieilles pelles.
Case 8 : Gros plan sur le visage de Jérôme, orienté vers le sol. Il hurle soudain : « J’ai ! »

Planche 20 :
Case 1 : A l’aide des pelles, les trois malheureux commencent à creuser frénétiquement le centre du cratère aplati au milieu de la salle. Jérôme dit : « Le sommet de ce monticule est surement l’entrée d’un ancien puits de rhettara, une des nombreuses canalisations qui apportent de l’eau des montagnes à la palmeraie. J’ai lu çà dans un guide touristique.» Asmaa, à ses côtés, dit : « Oui, je confirme ! Creusons !»
Case 2 : Dans la cour, l’homme tire sur la corde.
Case 3 : Jérôme, Babette et Asmaa s’activent à creuser. Les trois malheureux mettent à jour le début du puits. Jérôme hurle : « Plus vite !!! » De premiers nuages de poussières tombent du plafond, sous les à-coups du meurtrier.
Case 4 : La poutre centrale cède soudainement sous une nouvelle traction de la corde.
Case 5 : Grande case. Vu de l’extérieur, la maison qui s’écroule.

Planche 21 :
Case 1 : Noir complet. « Kof ! Kof ! » « Quelqu’un a un briquet ? » «  Aaaaaaah ! »
Case 2 : Dans une atmosphère très poussiéreuse, on retrouve Jérôme, Babette et Asmaa à la base du puits, à moitié ensevelis dans un tas de débris. Ils sont tous mal en point.  Asmaa tient un briquet à bout de bras. Babette dit : « Oh, mon dos ! »
Case 3 : Jérôme dit : « Il faut vite déguerpir d’ici ! L’éboulement de la maison a dû fragiliser le tunnel ! »
Case 4 : Ils avancent à quatre pattes, à la queue leu leu. Jérôme est devant avec le briquet. Il dit : « Personne n’est claustrophobe ? » Babette est en troisième position.
Case 5 : Jérôme arrive devant un croisement de tunnels. Il dit : « Et merde ! » Derrière, Babette hurle : « Jérôme, qu’est ce qui se passe ? »
Case 6 : Gros plan sur Jérôme regardant la flamme penchée latéralement. Il dit : « La flamme a tendance à se coucher. Il y a un courant d’air qui l’a fait dévier ! » Reflet de la flamme sur les lunettes de Jérôme.
Case 7 : Jérôme poursuit son monologue : « Mais où dois je aller ? Vers la gauche ou vers la droite ? » Case 8 : Soudain, noir complet. « Merde, j’arrive plus à rallumer le briquet ! » « J’aurais dû te prévenir qu’il était un peu vieux ! » « On est foutu ! »


Planche 22 : Nuit de pleine lune.
Case 1 : Dans sa voiture, Burhan attend. Il dit : « C’était quoi, ce truc ! »
Case 2 : Vu de l’intérieur de la voiture. Burhan voit des nuages de poussières s’élever dans le ciel étoilé. Il dit : « J’espère qu’ils n’étaient pas là-dessous ! » L’infernal grondement se poursuit.
Case 3 : Sur la route près de la voiture, malgré l’heure tardive, de nombreux badauds commencent à affluer vers la maison qui s’est effondrée. On reconnaît le tueur avec sa cape qui remonte en contre sens en frôlant les murs. Dans la voiture, Burhan dit : « Mais je le reconnais celui là ! C’est celui qui était sur la photo que m’a envoyée Jérôme ! Allez, je suis les consignes à la lettre et je le suis discrètement. »
Case 4 : Burhan descend discrètement de la voiture alors que le tueur passe de l’autre côté de la route.
Case 5 : L’épicier le suit discrètement dans une ruelle.
Case 6 : Il le voit entrer dans un terrain vague.
Case 7 : Burhan monte alors sur le toit d’une voiture pour pouvoir observer par dessus le mur donnant sur le terrain.
Case 8 : Vu de face. On voit le visage de Burhan qui dépasse du mur. Il murmure : « Te voilà, mon lascar ! » Il ajoute : « Oh, mais voilà une chose peu banale ! »
Case 9 : Même case. Tête étonnée de Burhan. Son portable dans sa poche se met à sonner. Il dit : « Oups ! »
Case 10 : Intrigué par la sonnerie, le tueur est venu voir à l’entrée du terrain vague. Personne dans la ruelle avec la voiture sur laquelle est monté Burhan.
Case 11 : Burhan sous la voiture, alors que le tueur est toujours présent.

Planche 23 :
Case 1 : Grande case, sur toute la longueur. Dans la palmeraie, de nuit, éclairée par la pleine lune. On retrouve Babette, Jérôme et Asmaa au bord d’un puits de rhettara d’où dépasse une échelle. Jérôme, lui, dit en regardant son portable : « Mais pourquoi Burhan a éteint son portable ? »
Case 2 : Le portable sonne soudain.
Case 3 : Jérôme  a pris le téléphone et s’est relevé. Il dit : « Ah, content de t’entendre, Burhan ! » Il ajoute : « Pourquoi tu n’as pas répondu à mon appel ? »
Case 4 : Jérôme répond : « Ah, très intéressant ! Voilà qui renforce la piste des Aïssaouas ! »
Case 5 : Jérôme poursuit : « Nous ? Figure-toi que nous étions dans la vieille maison qui vient de s’écrouler. On a pu échapper au piège en descendant in extrémis dans un puits de rhéttara. Heureusement qu’après de nombreux mètres de galerie à moitié effondrée, on est tombé sur un tunnel entretenu puis sur cette échelle laissée là par des ouvriers chargés de l’entretien du réseau ! »
Case 6 : Regardant autour de lui, Jérôme conclut : « On se trouve juste derrière l’hôtel La palmeraie ! On t’attend ! » En arrière, en hauteur, l’enseigne lumineuse à l’envers de l’hôtel.
Case 7 : Jérôme s’adresse à Babette et Asmaa : « Vous savez, maintenant, on a un énorme avantage sur notre tueur, c’est qu’il nous pense morts ! »

Planche 23 : Matin de très bonne heure.
Case 1 : La voiture de Burhan dans une rue. Il surveille discrètement la maison familiale d’Asmaa. De l’intérieur, part une sonnerie. « Tut ! Tut ! Tut ! » La voiture est à l’ombre d’un arbre.
Case 2 : On retrouve Burhan au volant. Il répond : « Salut Jérôme ! » « Comment s’est passé ta nuit à l’Hôtel ? Moi, j’ai le dos en compote à cause de ce maudit siège !»
Case 3 : Burhan poursuit : « Toujours rien ! La maison n’a semble-t-il pas encore constaté la disparition d’Asmaa ! »
Case 3 : Vue de l’arrière sur la rue déserte. Burhan ajoute : « Non, pas de présence suspecte autour de la maison, non plus. Je vous appelle si je vois quelque chose. »
Case 4 : Gros plan sur Burhan qui semble fatigué mais heureux : « Ne t’inquiètes pas, j’ai pris une thermos de café et des sandwichs ! Si je n’étais pas devenu épicier, j’aurais adoré être flic ! »
Case 5 : On retrouve Jérôme à la terrasse d’un restaurant d’hôtel, devant un petit déjeuner copieux. En reposant le portable, il dit à Babette et Asmaa qui arrivent : « C’était Burhan devant la maison Benjelloun. Rien à signaler ! Je serais bien allé le relever mais comme on est supposé être mort… » En arrière plan, le minaret de la Koutoubia.
Case 6 : Jérôme lui dit : « Asmaa, je suppose que tu n’as pas trop dormi cette nuit ! » Il ajoute « Il faudrait que tu nous racontes tout depuis ton arrivée, sans oublier le moindre détail. »
Case 7 : Asmaa commence : « Je suis arrivé à Marrakech en train, depuis Casablanca. C’était en soirée,  il y a trois jours. Tous mes frères sauf Othman étaient déjà là, avec leur famille, chacun occupant une aile de la maison. » 

Planche 24 :
Case 1 : Asmaa en voix off: « Mon père semblait bien se porter. La nouvelle de l’arrivée d’Othman semblait l’enthousiasmer et l’inquiéter à la fois ! Cela fait si longtemps que son fils n’avait pas remis les pieds à la maison. Une fois ses études de médecine terminées, il est aussitôt parti pour Tanger et n’est jamais revenu !» Illustration des propos de Asmaa.
Case 2 : Babette demande : « Tu sais pourquoi ? » Asmaa lui répond : « Je n’en sais rien, j’étais une gamine à l’époque ! Lorsque j’ai quitté la maison pour travailler à Casablanca, je suis allée le voir quelques fois à Tanger. Il n’a jamais rien voulu me dire ! Son départ a beaucoup peiné notre mère ! »
Case 3 : Jérôme demande : « La soirée avant qu’Othman arrive, s’est passée comment ? »
Case 4 : Asmaa en voix off: « Le repas du soir s’est déroulé dans une ambiance pesante. Il y a deux semaines, notre père a annoncé que les problèmes de succession allaient être bientôt réglés. Comme vous le savez, mes quatre frères présents à table travaillent dans l’affaire familiale et chacun espère devenir le grand chef à la mort de mon père ! L’arrivée d’Othman semblait aussi préoccuper tout le monde. » Illustration des propos de Asmaa.
Case 5 : Asmaa en voix off : « Il est arrivé de Tanger avec le train de nuit. C’est Fouad qui s’est chargé d’aller le chercher. Tout le monde était parti se coucher sans attendre leur retour sauf moi ! On a un peu discuté dans le salon. Il était curieusement au courant de beaucoup de choses sur la famille. » Illustration des propos de Asmaa.
Case 6 : Asmaa en voix off: « Le lendemain, il a emprunté le 4x4 de Abdellah pour aller faire une tour en ville et on s’est tous retrouvé à la maison pour déjeuner. A table, l’ambiance était encore plus mauvaise que la veille au soir. » Illustration des propos de Asmaa.
Case 7 : Asmaa en voix off : « Peu de temps avant le repas, Fouad m’a dit que lui et ses trois frères avaient peur  que le père ne lègue à Othman les commandes de l’entreprise familiale.  Je lui ai demandé pour quelles raisons il ferait cela. Il m’a répondu que le père avait à se faire pardonner avant de ne plus décrocher un mot. » Illustration des propos de Asmaa.

Planche 25 :
Case 1: Jérôme demande : « Est ce que l’affaire familiale marche bien ? » Asmaa répond : « Bien sûr, mon père a commencé avec le boum de l’immobilier des années 70 à Marrakech. Son affaire est l’une des plus florissantes de la place ! »
Case 2 : Jérôme demande : « Rien d’autres de particulier à signaler ? » Les tables autour d’eux commencent à se remplir de clients de l’hôtel venant déjeuner.
Case 3 : Gros plan sur Asmaa : « Ah si ! »
Case 4 : Asmaa : « Très tôt, le matin, j’ai surpris dans le jardin sous la fenêtre de ma chambre, Othman qui discutait avec Najat, une de nos plus vieilles bonnes ! C’est elle qui l’a quasiment élevé ! J’ai compris d’où venaient toutes les informations d’Othman lors de notre discussion de la veille ! » Illustration des propos de Asmaa.
Case 5 : Asmaa : «  A la fin de leur discussion, elle lui a remis une photo qui l’a semble-t-il beaucoup touché ! » Illustration des propos de Asmaa.
Case 6 : Asmaa fouille dans son sac à main en disant : « Hier, en fin de journée, on nous a ramené son corps après l’autopsie ! Je me suis permis de fouiller discrètement ses vêtements. »
Case 7 : Gros plan sur une vieille photo en noir et blanc qu’elle tient au bout de ses doigts en disant : « J’ai retrouvé la photo en question dans une poche ! » La photo représente une jeune fille d’une vingtaine d’années devant un vieil arbre.
Case 8 : En leur montrant la photo, elle dit : « Je n’ai jamais vu cette jeune fille. Par contre, l’arbre derrière elle me dit quelque chose ! »

Planche 26 :
Case 1 : Voix off de Asmaa : « Alors que Jérôme regarde la photo, Asmaa poursuit : «  Autre chose : Lors de la remise du corps d’Othman, on a remis à mon père son rapport d’autopsie. Il l’a ouvert devant moi et mes frères. Il a soudain pâli et a ensuite refusé de nous le faire lire ! » Illustration des propos de Asmaa.
Case 2 : Voix off d’Asmaa : « Autre détail bizarre : Le matin, Othman a utilisé la voiture d’ Abdellah pour se balader. Il est revenu sans la vitre du conducteur. Il a raconté que quelqu’un lui avait lancé un caillou dans un quartier populaire ! » Illustration des propos de Asmaa.
Case 3 : Le portable d’Asmaa sonne soudain.
Case 4 : Angoissée, Asmaa regarde l ‘écran et dit : « C’est encore la maison ! Ils doivent se faire un sang d’encre avec ma disparition ! » Babette lui prend la main en disant : « C’est dur de ne pas répondre mais il faut tenir ! »
Case 5 : Gros plan sur Asma : « Pour moi, le commanditaire est forcément l’un de mes deux frères survivants. J’ai repensé à une histoire entendue dans mon enfance ! »
Case 6 : Asmaa poursuit : « Mon frère Abdellah a un jour battu à mort un gars. Mon père s’est ensuite arrangé financièrement avec la famille du gars pour qu’elle ne porte pas plainte. Abdellah est capable de coups bien tordus. Par contre, je ne vois pas Ali tuer quelqu’un ! » Une personne présente à une table à côté a entendu et est surprise.
Case 7 : Jérôme dit en regardant autour de lui : « La terrasse devient fréquentée. On va se faire repérer. Allons dans une des chambres pour poursuivre notre conversation. » 

Planche 27 : Début de l’après midi.
Case 1 : Plan sur un enfant de la rue à la place du passager de la voiture de Burhan. Il est en train de remuer Burhan. Il dit : « Sidi, Sidi ! Réveillez vous ! »
Case 2 : Burhan en pleine sieste sur le volant dit à l’enfant : « Je t’ai dit que tu pouvais manger tout les sandwichs ! Laisse moi dormir ! ». L’enfant répond : « Mais monsieur, une voiture est en train de sortir du garage de la maison ! Vous m’aviez dit de vous prévenir si cela bougeait ! »
Case 3 : Burhan qui se réveille d’un coup et se relève, dit : « Oups ! Mais tu as raison ! »
Case 4 : En démarrant sa voiture, Burhan dit au gamin : «  Allez dégage, petit, et merci de ton aide ! »
Case 5 : Un 4x4 qui sort effectivement du garage de la maison familiale. Dans sa voiture, Burhan pense : « Cela doit être Ali au volant ! La logique voudrait qu’il reste là avec son père ! Il se passe quelque chose ! ». L’enfant de la rue sort de la voiture, l’air hilare.
Case 6 : La voiture de Burhan prend en chasse la voiture conduite très nerveusement.
Case 7 : Dans la voiture, Burhan cherche dans ses poches et dit : « Où est ce maudit portable que je prévienne Jérôme ? »
Case 8 : Burhan poursuit : « On dirait bien que ce sale mioche m’a piqué mon portable ! » « Moi qui fait tant pour les gosses, c’est un comble ! »
Case 9 : Il ajoute : « Pour ne rien arranger, Ali a l’air très pressé ! Je vais avoir du mal à le suivre avec ma vieille bagnole, sans me faire repérer ! » Vue sur la voiture de Buhran dans la circulation marrakchie.

Planche 28 :
Case 1 : Vu de face. On retrouve Ali dans sa voiture sur une petite route dans les contreforts de l’Atlas. Derrière lui, sur la route, on ne voit pas la voiture de Burhan. L’homme semble très agité !
Case 2 : La voiture sort de la route pour entrer dans un centre équestre. La barrière est ouverte.
Case 3 : La voiture s’arrête avec un grand nuage de poussières devant une petite maison.
Case 4 : L’homme sort de l’habitacle, en hurlant : « Mostapha ! Mostapha ! »
Case 5 : Il se plante devant la maison  en se disant : « Mais où est cet imbécile ? » Il ajoute « Il doit être avec le cheval blessé ! J’espère que ce n’est pas grave. Le fric que j’ai investi dans ce cheval de course ! »
Case 6 : Il s’oriente à grand pas vers une écurie en bois.
Case 7 : Plongée. Vu de la charpente de l’écurie où les différents chevaux présents sont enfermés dans des box.  Depuis là, on voit l’intérieur des box. Ali avance dans l’allée centrale, l’air énervé. A droite de la case, en silhouette, un homme est caché sur une poutre. Il tient un petit sac (serpent à l’intérieur). Le lecteur doit deviner que ce n’est pas le meurtrier précédent.

Planche 29 :
Case 1 : L’homme regarde un beau cheval arabe dans son box. Il dit : « Hé bien, cela n’a pas l’air aussi grave que ce que me disait cet imbécile de Mostapha ! » Important : Vu la position de l’animal attaché par une corde à une boucle au mur, Al ne peut pas voir la blessure qui doit se trouver sur la patte droite avant droite.
Case 2 : Vu en plongée, sans doute de l’inconnu dans la charpente. Il entre dans le box en fermant la porte derrière lui en disant : « Viens voir ta blessure, mon beau ! »
Case 3 : L’homme s’est placé entre le mur et le cheval. Il regarde la patte avant droit du cheval en disant : « Mais, tu n’as rien ! C’est quoi ce rouge, ce n’est pas du sang ? » Un naja tombe du plafond.
Case 4 : Le cheval se cabre devant le serpent qui se met en position d’attaque. Aux pieds du cheval, Ali déjà horrifié, essaie de se protéger des coups de sabot avec ses mains.
Case 5 : Premier plan : l’homme est piétiné par le cheval devenu complètement fou. Deuxième plan : Burhan qui apparaît par l’ouverture. Il dit : « Hé ! »
Case 6 : Burhan a ouvert la porte du box, laissant s’échapper l’animal en rage, qui a rompu la corde qui l’entravait.
Case 7 : Dans le box, Burhan s’est agenouillé au côté d’Ali. Il vérifie que l’homme est encore vivant et dit : « Il est encore vivant mais en piteux état ! »
Case 8 : Légère contre plongée. Plan sur Burhan de face toujours face au corps. Il dit : « Il faut vite prévenir les secours ! » Derrière lui, un homme dont on ne voit pas le visage s’apprête à lui asséner un coup sur la tête avec un bâton. On reconnaît l’homme qui était auparavant caché dans la charpente.

Planche 30 :
Case 1 : Une voiture aux vitres fumées vient se garer dans la rue de la maison familiale.  A l’intérieur, quelqu’un dit : « On vient de faire le tour de la maison, la voiture de Burhan n’est pas là. Son téléphone ne répond pas. Mais où est-il ? »  Une autre : « Il est seize heures pile. Najat va bientôt sortir ! »
Case 2 : Effectivement, Najat, la plus vieille des bonnes de la maison familiale, sort de la maison par la porte. Au loin, la voiture garée le long du trottoir. Important : on n’est pas du côté où débouche le garage.
Case 3 : Alors qu’elle passe devant la voiture aux vitres noircies, la vitre du passager avant se baisse. Le visage de Asmaa apparaît. Elle dit « Najat, monte à l’arrière de cette voiture ! On doit discuter ! »
Case 4 : Najat monte à l’arrière en disant : « Asmaa, quel soulagement ! Pourquoi t’es-tu volatilisée dans la nuit ? On te cherche depuis ce matin, tu sais ! Ce n’est pas le moment, tu sais !! » Asmaa lui répond : « Tu ne vas rien dire à personne ! Même pas au père ! Le meurtrier de mes trois frères me pense morte ! Cela doit continuer ! ». Présence de Babette au volant et de Jérôme à l’arrière.
Case 5 :   Asmaa tend à la vieille la photo de la jeune inconnue. Elle dit : « Je t’ai vu remettre cette photo à Othman ! Il a semblé très ému ! Qui est cette jeune femme ? »
Case 6 : Gros plan sur la vieille femme, décontenancée,  qui dit : « J’ai … J’ai promis à Othman de n’en parler à personne ! »
Case 7 : En baissant les yeux, elle dit finalement : « C’est Loubna, l’amour de jeunesse de ton frère. Elle a un jour disparu et il ne s’en est jamais vraiment remis ! C’est à cause de cela qu’il a quitté définitivement Marrakech après ses études et qu’il est resté célibataire ! »
Case 8 : Elle relève les yeux et dit « Je ne pense pas que ton père et tes autres frères aimeraient que je te donne plus de détails ! Il faut que je parte ! » Elle ajoute « Asmaa, ton père vit très mal les derniers événements, va vite le voir ! »
Case 9 : A gauche de la case, la voiture de location d’Asmaa d’où sort la vieille femme. A droite de la case, dans une rue perpendiculaire, une voiture sort du garage.

Planche 31 :
Case 1 : Plan sur cette dernière voiture qui roule rapidement. Il est en sortie de ville. La vitre du conducteur n’existe plus  (Elle a été cassée par Othman lors de sa balade matinale.) et on voit Abdellah qui passe un coup de téléphone sur son portable. Il dit : « Allo, chérie ! »
Case 2 : Il poursuit : « Mostapha, tu sais le gérant du haras familial, vient d’appeler ! Il vient de trouver Ali mort, piétiné par son cheval de course dans son box. Il vient de prévenir la police. Je m’y rends ! » 
Case 3 : Vue sur la voiture qui se dirige plein sud, en direction de l’atlas et de ses cimes enneigées. Abdellah poursuit : « En apprenant la nouvelle, le père a fait un malaise. J’ai appelé un médecin et nos bonnes s’occupent de lui. Il se repose en ce moment. »
Case 4 : Gros plan sur le conducteur. Il dit : « Cela signifie qu’Ali n’était sans doute pas le meurtrier ! Notre principal suspect vient de disparaître. »
Case 5 : La voiture est maintenant en pleine campagne. Il ajoute : « A mon départ de la maison, Asmaa n’était toujours pas réapparue ! J’ai peur qu’on retrouve son cadavre d’ici peu. Franchement, je ne la vois pas étant l’auteur de tout cela ! »
Case 6 : La voiture est maintenant sur une route étroite qui s’élève sur les premiers contreforts de l’Atlas. A son bord, Abdellah poursuit : « Tu sais, à ce point de l’histoire, si mon père venait à mourir, ce serait moi qui reprendrait l’affaire. »
Case 7 : Case en longueur. Premier plan, vu de dos, le meurtrier des trois premiers frères qui attend debout sur le bord de route le passage de la voiture en sortie de tournant. Ses mains sont derrière son dos et semble tenir quelque chose, hors cadre. Au deuxième plan, la voiture qui sort à toute vitesse du virage. Le conducteur dit : « Si cela se trouve, toutes ces morts sont réellement accidentelles ! » Présence au bord de la route d’un précipice.

Planche 32 :
Case 1 : Au passage de la voiture, le meurtrier lance un serpent dans l’habitacle sur le conducteur par la fenêtre ouverte.
Case 2 : Le conducteur, affolé et aux prises au serpent, a lâché le volant.
Case 3 : La voiture bascule dans le précipice.
Case 4 : La voiture fait plusieurs tonneaux.
Case 5 : Premier plan, la main inerte et ensanglantée du conducteur dépassant de la tôle froissée. Deuxième plan, le serpent indemne qui s’éloigne dans la pierraille.

Planche 33 :
Case 1 : Babette et Jérôme sortent de leur hôtel faisant face à la Koutoubia et s’orientent vers la place Jemaa el Fna. La nuit tombe. Sur le boulevard Mohammed V, une importante foule se dirige vers la place. Jérôme a l’oreille à son portable et semble énervé.
Case 2 : Après avoir raccroché, Jérôme dit à Babette : « Je viens d’avoir Yasmina, elle n’a pas de nouvelles non plus de Burhan ! Comme nous, elle s’inquiète ! » Ils marchent au milieu des passants.
Case 3 : Grande case. Babette et Jérôme, de dos, arrivent sur la place que l’on voit  dans sa totalité. Jérôme dit : « Burhan nous aurait été maintenant très utile. Il est le seul à avoir vu le visage découvert de l’homme qui nous a piégé dans la maison avant de la faire s’écrouler. Sans lui, on n’aurait jamais su qu’il était charmeur de serpent ! Avec un peu de chances, on va peut-être le repérer sur la place ! » Babette ajoute : « Moi, je m’inquiète aussi pour Asmaa ! Même s’il y avait un risque que quelqu’un la rencontre sur la place, on n’aurait pas dû la laisser seule à l’hôtel. Elle est tellement déprimée et fatiguée ! »
Case 4 : Le téléphone de Jérôme sonne soudain.
Case 5 : Regardant l’écran du portable, il dit : « Babette, c’est le commissaire avec qui j’ai sympathisé lors de l’interrogatoire, après le meurtre d’Othman ! Il me répond enfin à mon message ! »
Case 6 : En se faufilant au milieu des premiers badauds, Jérôme répond : « Commissaire, bonjour ! Heureux de vous entendre ! » « Voilà, je vous ai contacté ce matin pour que vous m’accordiez une faveur ! Le corps d’Othman a subi une autopsie. Son père a lu le rapport mais refuse d’en parler à ses enfants. Asmaa, la sœur d’Othman, imagine maintenant le pire ! »
Case 7 : De dos, Jérôme qui s’exclame : « Quoi ! Vous êtes sûr ? Othman avait un cancer généralisé !!! » A droite de la case, faisant face à Jérôme, les yeux d’Asmaa s’écarquillent soudain. Elle vient de voir quelque chose devant elle, sur le sol.
Case 8 : Plongée. Premier plan, à gauche, Babette et Jérôme qui se sont retournés vers le charmeur de serpents à quelques pas. Ce dernier vient aussi de les reconnaître et semble aussi très surpris.

Planche 34 :
Case 1 : Le charmeur s’enfuit en courant. Jérôme se met à sa poursuite.
Case 2 : Le charmeur court au milieu des badauds, poursuivi par Jérôme. Babette est déjà distancée.
Case 3 : Il s’enfonce dans une ruelle de la médina. Jérôme est toujours à ses trousses.
Case 4 : Le charmeur entre soudain dans un vieil immeuble qui fait un coin de rues. Premier plan, Jérôme, à ses trousses, l’a vu.
Case 5 : Jérôme monte les marches d’un vieil escalier quatre à quatre. Il regarde vers le haut par le puits central, sans doute le charmeur.
Case 6 : Le charmeur débouche en haut de l’escalier sur une esplanade.
Case 7 : Grande case en plongée. Jérôme débouche par la même porte sur une terrasse qui semble déserte. Deux versants de la terrasse donnent sur des rues, les deux autres sur d’autres terrasses plus basses. La terrasse comporte un logement fait de deux pièces et d’un petit couloir. Eclairage lunaire.

Planche 35 :
Case 1 : Plongée. Jérôme regarde par dessus le rebord donnant sur une autre terrasse. Il pense : « Personne sur les terrasses en contrebas ! »
Case 2 : Contre plongée. Vu depuis la ruelle. Jérôme inspecte les environs depuis la terrasse. Il pense « Il n’a pas pu sauter de l’autre côté de l’une des deux ruelles, c’est trop large ! »  Premier plan : une bétonneuse d’un chantier qui se trouve dans la ruelle.
Case 3 : En montant sur le rebord, il inspecte le toit du petit logement. Il pense : « Rien ici ! Il ne reste qu’une solution ! »
Case 4 : Du bruit de caisses tombant se fait soudain entendre venant du logement. Jérôme pense : « Il est dans ce logement ! Sans doute sa maison ! »
Case 5 : Il ouvre la porte qui n’était pas fermée à clé.
Case 6 : Jérôme avance dans un couloir. Une première porte apparaît à sa droite. Elle est légèrement entrouverte. Il a allumé la lampe dans le couloir et a refermé la porte derrière lui.
Case 7: Alors qu’il s’apprête à entrer dans cette première pièce, un bruit de caisses se fait entendre dans la pièce au fond du couloir. Jérôme l’a entendu.
Case 8 : Vu de face. Jérôme avance prudemment vers l’ouverture au fond du couloir. Derrière lui, apparaissent venant de la porte entrouverte de la première pièce, des serpents. L’un d’eux a déjà repéré Jérôme et se fait menaçant.

Planche 36 :
Case 1 : Jérôme se retourne soudain pour constater avec effroi la présence des serpents.
Case 2 : Vu de l’arrière. Il pense : «  Je suis dans l’endroit où il stocke ses serpents ! Pris au piège ! » « Ceux là ne doivent pas encore avoir les crocs arrachés comme ceux sur la place ! C’est trop risqué de tenter d’atteindre la porte ! » « Notre homme ne peut être que dans la pièce du fond ! J’espère que ce n’est pas un piège ! »
Case 3 : Il vient d’allumer la lumière dans la deuxième pièce et semble horrifié par ce qu’il voit.
Case 4 : Sur le palier, Jérôme de dos, fait face à la pièce en question. Des caisses ont été renversées sur le sol. Déjà, commencent à en sortir d’autres serpents qui déjà se tournent menaçants vers lui. De l’autre côté, une fenêtre ouverte donnant sur la rue. Il pense « Il va falloir que je m’en sorte seul et rapidement ! »
Case 5 : En sueur, il a tourné sa tête vers le plafond. Il pense : « Je l’entends, il est sur le toit ! Si je tente à mon tour d’atteindre ce toit par la fenêtre, il va me pousser dans le vide ! »
Case 6 : Gros plan sur Jérôme : « J’espère que mes souvenirs sur ce que j’ai vu dans la ruelle sont bons ! »
Case 7 : Il s’élance dans la pièce au milieu des serpents et échappe miraculeusement à leurs attaques.
Case 8 : En prenant appui sur le bord de la fenêtre, il saute dans le vide.

Planche 37 :
Case 1 : Plongée. Vu de dessus. Chute de Jérôme dans le vide donnant sur la ruelle. Au premier plan, le meurtrier sur le toit qui attend une éventuelle tentative de sortie par la fenêtre.
Case 2 : Il atterrit lourdement sur le tas de sable du chantier.
Case 3 : Alors qu’il se remet de sa chute, Babette apparaît à ses côtés : « Jérôme, ça va ? »
Case 4 : Se remettant de ses émotions, Jérôme dit : « Inutile de remonter là haut, il doit maintenant être loin et l’endroit doit être infesté de serpents ! »  Jérôme est blessé.
Case 5 : Gros plan sur Jérôme qui dit : « Nous le tenons ! Il doit louer ce logement sur la terrasse, on peut donc connaître son nom ! Je vais téléphoner à mon ami le commissaire et vais tout lui raconter! »
Case 6 : Le téléphone dans la poche de Jérôme sonne soudain.
Case 7 : Jérôme prend l’appel « Allo ! » On lui dit : « Bonjour, monsieur le français ! Ici, l’associé du charmeur de serpent ! » Il poursuit : « Vous avez donc réussi à survivre à l’écroulement de la maison ! Incroyable ! » « J’espère que vous n’avez pas encore téléphoné à la police pour leur dire que vous avez déniché le logement d’un des tueurs ! » 
Case 8 : Premier plan : un homme au téléphone. Deuxième plan : Au milieu d'un box, Burhan est ligoté à une chaise et son visage est fortement tuméfié. Sa bouche est bâillonnée par du scotch. L’homme poursuit : «  Sinon, nous serions obligés d’exécuter votre ami Burhan ! » « Nous avons trouvé votre numéro dans son carnet. Même en y mettant les moyens, difficile de lui arracher un mot ! »
Case 9 : Gros plan encontre plongée de l’homme, qui poursuit : « Dans quelques jours, une fois que les choses se seront calmées, nous relâcherons votre ami avant de disparaitre pour toujours ! D’ici là, il faut que vous ne bougiez plus ! A la moindre alerte, nous l’exécutons ! »

Planche 38 :
Case 1 : Jérôme et Babette, abattus,  entrent dans la chambre d’hôtel d’Asmaa. Ils trouvent Asmaa effondrée sur son lit. Babette : « Asmaa, que se passe-t-il ? »
Case 2 : En larmes, Asmaa répond : « Juste après votre départ, Najat m’a téléphoné. Elle m’a annoncé la mort de mes deux derniers frères. Dans l’après midi, Ali est mort piétiné par son cheval de course au haras familial. L’animal serait subitement devenu fou à cause d’un serpent qui se serait glissé dans son box. Abdellah, lui, a eu un accident de voiture mortel en se rendant là bas aussitôt qu’il a appris la nouvelle. Mon père est au plus mal ! Enfin, la police ne parle plus d’accidents. »
Case 3 : Asmaa se remet à pleurer sur son lit. Babette tente de la consoler. Debout à côté du lit, Jérôme dit : « Pour Ali, c’est surement un coup de notre charmeur de serpent ! »
Case 4 : Jérôme s’adresse à Babette au chevet de Asmaa : « Je suis sûr que Burhan a suivi Ali lorsqu’il est parti pour le haras voir son cheval ! Pour une raison que j’ignore, il n’a alors pas pu nous contacter. Il s’est surement fait surprendre là bas. »
Case 5 : Asmaa se reprenant, prend la parole : «  Je viens de retrouver ce que me rappelait le décor sur la photo de l’amour de jeunesse d’Othman. » « Derrière, c’est un vieil arbre du haras qui a été coupé depuis ! »
Case 6 : En se levant, Jérôme dit : « Je vous propose d’aller faire un tour de ce côté. Tout semble tourner autour de ce lieu et il y a de fortes chances que l’on y trouve Burhan ! » Il ajoute «  L’un des tueurs m’a dit qu’ils exécuteront ce pauvre Burhan à la moindre anicroche, quelque qu’en soit l’origine. Si on avertit la police, on ira vers une intervention armée où Burhan risquera gros ! Il faut tenter quelque chose nous même, au plus vite ! Tu es d’accord, Babette ? »
Case 7 : Jérôme dit « Viens Asmaa. On va tout t’expliquer en route ! »
Case 8 : Alors que Asmaa ferme la porte de sa chambre, dans le couloir en retrait, Jérôme dit discrètement à Babette : « Je crois savoir qui est le commanditaire ! C’est très surprenant mais cela ne peut être que cela ! »

Planche 39 :
Case 1 : La voiture de location de Babette, Jérôme et Asmaa monte une petite route sinueuse et étroite au milieu d’une forêt d’eucalyptus. Eclairage lunaire.
Case 2 : A l’arrière de la voiture, Asmaa dit aux deux autres à l’avant : « Ce que vous venez de me raconter est incroyable ! »
Case 3 : Elle se tourne brusquement vers la vitre donnant sur une vallée. « Regardez ces lumières de l’autre côté de la vallée ! Cela doit être pour l’accident d’Abdellah ! On a bien fait de passer par cette route secondaire pour ne rencontrer personne ! »
Case 4 : Les yeux regardant la lueur lointaine, Asmaa dit : « A mon avis, le commanditaire de tous ces meurtres vient de disparaître dans cet accident. Allah l’a puni ! Abdellah était le dernier des frères encore en vie, donc il avait tout à gagner de la mort de ses frères. Il était celui qui était le plus capable de faire de telles choses. » Derrière elle, par la vitre arrière, on voit les phares d’une voiture qui les suit à distance.
Case 5 : Jérôme prend la parole : « J’ai une autre théorie qui risque de te choquer, Asmaa ! »
Case 6 : Vu de la voiture qui les suit (Elle contient le père d’Asmaa et son homme de main.). On voit au loin la voiture de Jérôme d’ou s’échappe « Pour moi, celui qui a commandité tout cela est Othman ! »
Case 7 : Jérôme poursuit : « Ton frère, médecin, se savait perdu avec un cancer généralisé. Juste avant sa mort, il a voulu se venger de la disparition de son amour de jeunesse qui semble l’avoir marqué profondément. Il a accepté l’invitation de ton père et a embauché deux tueurs pour s’occuper de ses frères, sans doute à l’origine de la disparition de Loubna. Il a demandé à être le premier à se faire descendre pour ne pas être tenté de tout révéler ensuite lors des premiers morts ! Une sorte de suicide sur commande. Auparavant, il a aidé à la préparation de chacun des meurtres à venir pour qu’ils passent aux yeux de la police pour de simples accidents. » Derrière lui, Asmaa est toute retournée.
Case 7 : Babette coupe Jérôme : « Voici le haras ! Il vaut mieux s’arrêter là et continuer à pieds par la forêt ! » Derrière, Asmaa est toujours estomaquée par ces révélations.
Case 8 : Premier plan, la voiture arrêtée dans un chemin du bois. Deuxième plan, les trois s’avancent entre les arbres vers le ranch. Jérôme essaie de réconforter Asmaa en disant : « On devrait bientôt tout savoir ! » Au dessus d’eux, une écurie du ranch se découpe, menaçante, sur le ciel étoilé. De la lumière a l’intérieur.

Planche 40 :
Case 1 : Les deux tueurs discutent au milieu d’une vieille grange remplie de foin. Devant eux deux petites pièces sans plafond. Tout est en bois, des murs à la charpente. Présence d’un pilier en bois central. Au fond de la grange, une porte donne sur l’extérieur. A leurs côtés, une porte d’une pièce est ouverte, sans doute celle où se trouve le pauvre Burhan. Le tueur dit au charmeur de serpents : « Mais qu’est ce que tu foutais sur la place ? »  L’autre répond : « J’avais quelques affaire à régler avec des collègues charmeur de serpents avant notre départ ! »
Case 2 : Ce dernier ajoute : « Je suis passé en mobylette devant l’accident de Abdellah ! Des flics remontaient seulement la voiture, elle est dans un sale état ! La mort a dû être instantanée ! » Le tueur, Mostapha, tient un fusil. L’autre est en costume traditionnel aïssaoua, avec un sabre. Eclairage électrique juste sous la charpente. Le lecteur doit deviner que l’on ne se trouve pas dans l’écurie où a eu lieu le meurtre d’Ali.
Case 3 : Ce dernier ajoute : «  J’espère qu’il en a été de même pour notre sœur ! Paix à son âme. Elle est enfin vengée. » Gros plan.
Case 4 : Plan en contre plongée. Dans le box, on voit Burhan toujours entravé sur sa chaise, le visage très tuméfié. La pièce n’a pas de plafond. Dehors, la discussion entre les deux tueurs se poursuit. « Tu es sûr, Mostapha, qu’ils ne vont rien tenter pour récupérer leur copain ? »
Case 5 : Vu sur l’autre côté du bâtiment. Au fond de l’allée, une petite fenêtre avec des barreaux. Le mur s’arrête au plafond des box, laissant voir le ciel étoilé et les arbres. La discussion se poursuit : « Je l’espère, Nourredine ! Une fois que les flics en auront fini avec l’enquête sur Ali, on dégage fissa ! »
Case 6 : Gros plan sur la fenêtre avec les barreaux d’où dépasse la tête de Jérôme. Hors cadre, la discussion se poursuit : « Mais il vaut mieux être prudent ! Pour cette nuit, je vais rester devant l’entrée de la grange pendant que tu patrouilleras dans le domaine ! »
Case 7 : Derrière le mur au fond de l’allée, on retrouve Jérôme qui dit aux deux jeunes femmes : « Allez vite vous planquer dans ces fourrés ! Je vais aller chercher Burhan et je vous y rejoins ! »
Case 8 : Jérôme monte sur le sommet du mur en s’aidant de la fenêtre avec les barreaux. L’allée est devenue déserte.
Case 9 : Vu de loin. Jérôme se rétablit sur le bord du mur où commence la charpente. Les deux jeunes femmes se sont éclipsées. Premier plan, dans l’ombre, un homme (On saura par la suite que c’est l’homme de main du père d’Asmaa) suit la scène à distance.

Planche 41 :
Case 1 : Jérôme avance sur une des poutres.
Case 2 : Plongée. Premier plan, la silhouette de Jérôme sur les poutres. Il est au dessus du box qu’occupe Burhan. Ce dernier qui vient de voir apparaître Jérôme, est très heureux ! Son visage est très tuméfié.
Case 3 : Depuis le haut du mur, Jérôme se laisse tomber sur le sommet d’un meuble dans lequel est stocké du matériel de jardinage. Sans le faire exprès, il renverse un râteau posé contre le mur, à proximité du meuble.
Case 4 : Sous les yeux horrifiés de Jérôme, le râteau tombe au sol en faisant du bruit. « Bling ! »
Case 5 : Jérôme enlève le bâillon de la bouche de Burhan en pensant : « On a de la chance ! Notre homme ne semble n’avoir rien entendu ! » Il regarde l’air inquiet en direction de la sortie du box.
Case 6 : Alors que Jérôme délie les mains de Burhan, il lui chuchote à l’oreille : « Ca va ? »
Case 7 : Burhan frotte ses poignets endoloris alors que Jérôme lui montre de la main qu’ils vont repartir par la charpente.
Case 8 : Alors que Jérôme monte sur le meuble, Burhan s’est placé vers lui. En reculant, il marche sur la tête du râteau. Il est surpris et le manche va venir lui frapper le dos violemment.
Case 9 : Un « Ouaaah ! » sort du box, faisant tourner la tête du gardien de la grange.

Planche 42 :
Case 1 : Premier plan : le tueur vient de faire irruption dans le box. Il a un fusil en main. Il surprend Jérôme encore sur son meuble et Burhan qui se tient le dos de douleur.
Case 2 : Les deux hommes ont levé les mains en l’air. Le tueur les tient en respect en disant : « Vous avez tout gâché ! Je vais devoir vous abattre ! Je suppose que vous êtes accompagnés ! »
Case 3 : Espérant gagner du temps, Jérôme sort de sa poche la photo de l’amour de jeunesse d’Othman en disant : « Expliquez-nous ! C’est bien votre sœur qui se trouve sur cette photo ? »
Case 4 : Gros plan sur Mostapha : « Vous voulez savoir avant de mourir ? »
Case 5 : Voix off sur illustration : « Cette jeune fille était effectivement notre sœur. Lorsque mon pauvre père était encore de ce monde, il s’occupait avec toute sa famille de ce haras appartenant au père Benjelloun. Comme vous pouvez le voir sur la photo, ma sœur était déjà une jeune femme. Nous deux, n’étions encore que des gamins. Mon père adorait sa fille unique qui ressemblait tant à sa femme décédée. Elle adorait les chevaux. Il la laissait occuper le poste de palefrenier ! » Photo de la famille miséreuse des tueurs avec le vieux père, Loubna et deux gamins (dizaine d’années) sur fond de haras.
Case 6 : Voix off sur illustration : « Contrairement à ses frères plus âgés qui commençaient à travailler dans l’affaire immobilière familiale, Othman était très souvent ici. Juste avant le drame, il a quinze ans et il n’y a pas un jour sans qu’il ne fasse une balade en cheval. Personne n’avait remarqué qu’une histoire d’amour a débuté entre les deux adolescents. » Othman et Loubna qui s’embrassent à l’abri d’un arbre. Derrière eux, des chevaux et le haras.
Case 7 : Voix off sur illustration : « Les quatre frères d’Othman découvrent un jour la chose. Malgré les supplications d’Othman, ils préviennent leur père. Ce dernier, furieux, leur demande d’agir discrètement pour mettre fin à cette histoire. »
Case 8 : Dehors, juste derrière le mur du box, l’inconnu vu dans la case 9 de la planche 40 ne perd pas une miette du témoignage. Hors cadre, Nourredine poursuit : « Le lendemain, les quatre frères abordent Loubna sur la route devant le haras et la montent dans leur voiture. On ne la reverra plus jamais ! La scène a eu un témoin, un paysan du coin. »

Planche 43 :
Case 1 : Voix off sur illustration : « La disparition soudaine de la jeune femme et la découverte de la liaison avec Othman sont un coup dur pour notre père déjà très malade ! Sur son lit de mort, il apprend d’un paysan témoin de la scène d’enlèvement, la vérité sur la disparition. Furieux, il demande à voir son patron ! »
Case 2 : Voix off sur illustration : « Notre père était connu pour appartenir à une puissante et redoutée lignée de sorciers aïssaouas. Mon frère a d’ailleurs repris le flambeau. Benjelloun arrive bientôt au haras. Notre père lui dit qu’il sait pour la disparition de sa fille. Benjelloun essaie de se justifier. Dans un dernier souffle, notre père le maudit et lui promet qu’il verra mourir tous ses descendants mâles avant de mourir lui même. Derrière la porte, moi et mon frère avons entendu toute la conversation. »
Case 3 : Voix off sur illustration : « Orphelins, nous sommes envoyés dans de la famille dans le sud et un autre gérant est nommé pour le haras. Nous grandissons en ressassant cette histoire. Quelques années plus tard, devenu adulte, je me fais embaucher dans le haras sous un faux nom, sans doute avec l’espoir de voir un jour revenir Loubna. Mon frère revient lui aussi sur Marrakech, comme charmeur de serpents sur la place Jemaa el fna.»
Case 4 : Voix off sur illustration : « Juste après la disparition, Othman qui ne s’en remet pas, fait une discrète enquête pour retrouver Loubna. Il tombe sur le paysan qui a vu l’enlèvement. Furieux, il interroge bientôt ses frères. Ces derniers lui assurent que lorsqu’ils ont embarqués la jeune femme dans la voiture, elle a accepté contre une importante somme d’argent de partir. Ils l’ont amenée à sa demande jusqu’à la gare routière. Comme nous, Othman n’acceptera jamais cette explication et, dès qu’il le peut, s’enfuit de Marrakech et rompt les liens avec sa famille »
Case 5 : Voix off sur illustration : « Il y a quelques mois, il découvre qu’il est atteint d’un cancer incurable.  Il revient faire un tour discret au haras et me reconnaît. Entre temps, je suis devenu le gérant du centre équestre. On se raconte tout ce que l’on sait sur l’affaire. Il me propose alors un incroyable marché ! »
Case 6 : Voix off sur illustration : « Faire se réaliser la malédiction de notre père sur son lit de mort. Comme nous, cela fait des années qu’il désire se venger ! Il nous propose de l’argent, de quoi ensuite nous enfuir et se refaire une belle vie ailleurs. Nous ne pouvions qu’accepter. » « Il fait tout d’abord passer à son père, au travers de Najat la vieille bonne, le message qu’il accepterait de revoir toute la famille. Avec le temps, il a pardonné, annonce-t-il. »
Case 7 : Babette et Asmaa s’approchent de l’entrée de la grange. Hors cadre, Nourredine poursuit : «  Le premier jour, entouré de ses frères dans la maison familiale, Othman cherche des moyens de tuer ses frères et que cela passe pour des accidents. Il sait qu’il peut compter sur les animaux venimeux de mon frère. »
Case 8 : Autre vue de Babette et Asmaa qui, à pas de loup, entrent dans la grange. Nourredine poursuit : « Une fois tout le plan au point, il demande à mon frère de le tuer en premier, histoire de ne pas être tenté de tout révéler avec les premiers morts. Cela se fera lors de la fantasia de la première soirée. Othman s’écarte du groupe pour soit disant mieux recevoir un coup de téléphone. Mon frère est caché à proximité avec une arme. » Derrière Babette et Asmaa, apparaît le charmeur de serpents, un sabre à la main.

Planche 44 :
Case 1 : Alors que Babette le remarque soudain, le charmeur les attaque avec son sabre.
Case 2 : Asmaa tente de s’interposer et reçoit un coup de manche sur la tempe. Babette, elle, prend en main une barre d’acier posée contre un mur.
Case 3 : Asmaa s’écroule, assommée. Déjà, le charmeur de serpent se tourne vers Babette.
Case 4 : Le combat débute.
Case 5 : Premier plan, Nourredine est sorti du box et regarde avec stupéfaction le combat. Son fusil est toujours pointé en direction de Jérôme et Burhan dans le box.
Case 6 : Le charmeur, plus expérimenté, prend le dessus et blesse Babette à la jambe.
Case 7 : Alors qu’il s’apprête à achever Babette grimaçant de douleur sur le sol, Un flingue apparaît près de la tempe du charmeur. Hors cadre, le propriétaire de l’arme dit : « Jette ton arme ! » 

Planche 45 :
Case 1 : Grande case. Premier plan, à droite de la case, Nourredine est surpris. Il tient toujours son arme en direction de Babette et Burhan. Second plan, à gauche de la case. L’homme de main du père Benjelloun a une autre arme dans l’autre main et la pointe vers Nourredine. Moustapha a déjà jeté au sol son sabre et Babette commence à se relever en se tenant la jambe. L’homme de main poursuit de façon autoritaire : « Toi aussi ! Vite ! »
Case 2 : Tenant en ligne de mire les deux tueurs, il dit à un micro dans la poche de sa veste : « Monsieur, vous pouvez venir ! J’ai la situation en main ! Votre … votre fille a été blessée ! »
Case 3 : Alors que Burhan tente de réanimer Asmaa et que Jérôme s’occupe de Babette, le père Benjelloun arrive devant l’entrée de la grange. Le visage de la jeune femme est ensanglanté.
Case 4 : Le vieil homme s’est penché au chevet de sa fille qui se réveille. On distingue que la main du vieil homme qui vient placer discrètement dans la poche de la jeune femme un mot ! A ses côtés, Burhan dit : « Elle revient à elle ! »
Case 5 : Alors que Asmaa se remet, Jérôme aux côtés de Babette demande : « Comment vous nous avez retrouvés ? » Le vieux répond : « Lors d’un coup de téléphone de Najat à Asmaa, ma fille lui a dit que vous vous trouviez dans un hôtel près de la Koutoubia ! Sentant Asmaa en grand danger, Najat m’a prévenu et nous sommes partis avec mon homme de main à votre recherche. Nous vous avons retrouvé alors que vous partiez en voiture vers le haras. On vous a suivi. »
Case 6 : Premier plan, les deux tueurs tenus en respect par l’homme de main. Nourredine hurle : « Tout cela est de votre faute ! » Deuxième plan, le vieux dit : « Tu crois çà ! Ecoute bien ce que je vais maintenant raconter ! »
Case 7 : Gros plan sur Benjelloun qui leur dit : « Moi aussi, j’ai douté lorsque mes quatre fils m’ont donné leur version de la disparition de votre sœur. J’ai envoyé mon homme de main ici présent à sa recherche. Il n’a rien trouvé. »
Case 8 : Hors cadre, il poursuit : « Chaque année, je relançais la traque. Dix ans plus tard, il l’a enfin dénichée ! » Plan sur les yeux écarquillés des deux frères.

Planche 46 :
Case 1 : Voix off avec illustration : « Dans le nord du pays. Avec l’argent, elle avait changé de nom et acheté un centre équestre. Elle doit toujours y couler des jours heureux avec sa petite famille. Je suis allé la voir ! Elle m’a avoué qu’à l’époque, elle avait donné le change à Othman pour s’extraire de sa misérable condition et de la tyrannie de sa famille. Hé oui, messieurs, apparemment, votre père n’était pas tendre avec elle ! » «  Lorsque mes fils lui ont proposé de l’argent, elle a sauté sur l’occasion et s’est enfuie ! A la fin de notre entrevue, elle m’a demandé de ne rien révéler à personne. » Benjelloun et Loubna qui discutent sur fond de haras.
Case 2 : Gros plan sur Benjelloun qui ajoute, l’air très ému, baissant la tête : « Je n’ai jamais rien dit à Othman, j’ai voulu le préserver, cela lui aurait fait si mal ! Et au final, quel gâchis ! »
Case 3 : Plan général sur tous les protagonistes. Benjelloun dit à Jérôme : « Ecoutez, voilà ce que je vous propose ! Monsieur Bloche, vous allez accompagner les trois blessés à l’Hôpital. Nous, on va rester ici pour garder les deux assassins et attendre l’arrivée de la police ! » Les deux tueurs sont abasourdis par ce qu’ils viennent d’apprendre.
Case 4 : La voiture de location est maintenant devant l’entrée de la grange. Jérôme et Burhan montent Babette blessée dans la voiture. Asmaa est déjà en place, à l’arrière. Un peu plus loin, Benjelloun est au téléphone portable et dit : « D’accord, commissaire ! On vous attend ! »
Case 5 : Benjelloun et son homme de main regardent la voiture de location s’éloigner.
Case 6 : Benjelloun se tourne alors vers son homme de main et lui dit de façon autoritaire : « Tu attaches ces petits salauds au centre de la grange. »
Case 7 : Premier plan, les deux tueurs attachés à un poteau. Benjelloun a allumé une cigarette. Il dit à son homme de main à ses côtés : « Maintenant, tu sors et tu t’éloignes ! A l’arrivée des flics, tu diras qu’on attendait la police dans la grange lorsque soudain, un incendie a démarré dans le foin. Tu es le seul qui ait réussi à en échapper. Garde ce secret toute ta vie ! Tu en seras grassement remercié ! »
Case 8 : Benjelloun est maintenant seul au milieu de la grange et regarde, philosophe,  sa cigarette allumée. Il dit : « Mon médecin avait raison, c’est bien la cigarette qui va causer ma perte ! » « Je vais enfin savoir si elle est vraie cette histoire qui traîne sur les sorciers aïssaouas, qu’ils commandent le feu ! »
Case 9 : Gros plan sur les doigts du vieux qui éjectent la cigarette.

Planche 47 :
Case 1 : Dans la voiture, l’ambiance est pesante. Jérôme a l’air préoccupé. Burhan est silencieux.
Case 2 : A l’arrière, Asmaa, surprise, trouve le papier dans sa poche.
Case 3 : A la lueur de son briquet, elle lit. Elle semble très émue. Babette, à ses côtés, est dans le coltard.
Case 4 : Case en longueur. Gros plan sur la fin de la lettre manuscrite. « Tu auras sans doute du mal à accepter ma dernière décision. Saches que je te fais confiance pour gérer l’affaire familiale. La malédiction a bien eu lieu puisque que tous mes descendants mâles sont morts. Pour que tu puisses un jour avoir un fils qui prendra ta succession et qui vivra longtemps, il faut donc que je disparaisse ! Un conseil pour son éducation, écoute le et comprend le. Ne fais pas les mêmes erreurs que celles que j’ai commises avec Othman.
Ton père qui t’aime. »
Case 5 : Asmaa hurle soudain : « Il faut retourner là bas !!! »
Case 6 : A cet instant, elle regarde par la vitre arrière et sa main planque le papier dans sa poche. Elle hurle : « Il se passe quelque chose, la grange est en feu ! »
Case 7 : Babette, Jérôme, Burhan, Asmaa et l’homme de main assistent, impuissants, à l’incendie de la grange. Vu d’arrière en contre plongée.
Case 8 : Cases en longueur. Vu sur les cinq visages éclairés par l’incendie.

Planche 48 :
Case 1 : De retour à Paris. Dans l’épicerie, on retrouve Burhan. Il a encore un pansement sur le visage. Il balaie le sol de sa boutique. La sonnerie de la porte retentit : « Ding ! Dong ! »
Case 2 : Jérôme et Babette font leur apparition à la porte de l’épicerie. Burhan, enchanté, dit : « Mes amis ! » « Je ferme la boutique ! Je nous ai installés dans la pièce du fond ! » Babette utilise une béquille.
Case 3 : On retrouve Jérôme, Burhan, Babette et Yasmina en train de jouer au tarot sur une simple table. Babette dit : « Tiens, j’ai eu des nouvelles d’Asmaa aujourd’hui ! » Burhan et Yasmina disent « Alors ? »
Case 4 : Gros plan sur Babette : « L’affaire est close. Elle a repris les rênes de l’entreprise familiale. Elle s’en sort bien ! »
Case 5 : Babette s’adresse alors à Yasmina : « Ma chère Yasmina, tu sais que si Jérôme ne m’avait pas dit que tu allais jouer avec nous, je ne serais pas venu ! Je n’aime pas trop les cartes ! »
Case 6 : Yasmina, surprise, répond : « Ha bon ! Moi, j’ai accepté la proposition de Burhan lorsqu’il m’a affirmé que tu jouerais avec nous ! »
Case 7 : Burhan et Jérôme se regardent, satisfaits de leur tour. Yasmina et Babette comprennent qu’elles se sont fait avoir. Bonne ambiance.


FIN.


Quelques remarques pour finir :
Ceci est un premier jet qui aurait été retravaillé de nombreuses fois si Dodier avait accepté ma proposition. Il manque, par exemple, de nombreuses parties de comédie légère entre les scènes de l'intrigue...
Je tiens à préciser que le scénario original est enregistré au SACD depuis deux ans.